Les coulisses du 6ème Sommet Union Africaine-Union Européenne auront été très animées par le Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des enfants (CNS) et le Comité interministériel de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CIM). En effet, en marge des cérémonies officielles, une opération offensive diplomatique sans précédent est menée par la Première Dame, Madame Dominique Ouattara pour présenter les acquis et l’engagement de la Côte d’Ivoire dans sa bataille contre le travail des enfants et la déforestation.
Lutte contre le Travail des Enfants en Côte d’Ivoire: Les efforts et les acquis présentés à des commissaires Européens
Jeudi 17 février 2022, la délégation conduite par la Présidente du CNS, a rencontré au sein de la Commission Européenne-Berlaymont à Bruxelles, les Commissaires Européens, Didier Reynders et Thierry Breton respectivement commissaire à la justice et commissaire en charge du marché intérieur. « Nous avons souhaité vous rencontrer pour vous exprimer nos préoccupations et échanger avec vous relativement à la nouvelle législation envisagée par l’Union Européenne concernant l’importation de certains produits, notamment le cacao qui est notre matière première de base et le pilier de notre économie », a indiqué Madame Dominique Ouattara, Présidente du CNS, accompagnée entre autres de M. Adama Kamara, Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale et de M. Alain-Richard Donwahi, Ministre des Eaux et Forêts.
La délégation ivoirienne a ensuite égrené le long chapelet des efforts fournis par la Côte d’Ivoire en matière de prévention contre le phénomène, de la protection des enfants victimes et enfin la poursuite et la répression des trafiquants et exploitants des enfants, non sans présenter la nouvelle politique forestière élaborée. Malgré tous ces efforts, la Côte d’Ivoire fait face à trois défis majeurs à savoir l’accélération de la mise en place d’un système de traçabilité, la forte pression migratoire des populations des pays limitrophes qui fuient le terrorisme, la mise à l’échelle nationale du système de suivi et de remédiation du travail des enfants, la lutte contre la déforestation causée par la cacaoculture et enfin l’augmentation des revenus des producteurs de cacao.
« Nous avons besoin de vos conseils, de votre soutien et de votre accompagnement pour que la législation en préparation prenne en compte les réalités du terrain. Pour cela, nous souhaitons vous inviter en Côte d’Ivoire pour partager nos réalités. C’est important pour la survie des producteurs de cacao de Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire reste attachée au dialogue et à la coopération avec l’Union Européenne pour une chaîne d’approvisionnement en cacao durable, pour le bien-être de millions de familles vivants en Côte d’Ivoire », a plaidé la Première Dame, Madame Dominique Ouattara.
Les Commissaires Européens, Didier Reynders et Thierry Breton qui ont écouté avec beaucoup d’intérêt la délégation ivoirienne, ont félicité la Côte d’Ivoire pour ses efforts significatifs. Ils ont également répondu positivement à l’invitation de la Présidente du CNS à venir voir de près les efforts fournis par la Côte d’Ivoire. La délégation ivoirienne se félicite pour sa part d’avoir trouvé des oreilles attentives au sein de la Commission Européenne.