Dans la commune de Bouaflé (centre-ouest de la Côte d’Ivoire), l’élection pour la succession du Maire Léhié Bi Lucien, s’est achevée dans un cafouillage, contraignant le préfet de région, préfet du département de Bouaflé, a ordonné un report du vote.
Succession du défunt maire de Bouaflé: L’élection reportée pour risque de trouble
Le maire de Bouaflé, le docteur Léhié Bi Lucien, est tragiquement décédé dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 novembre 2021, dans un accident de circulation sur l’axe Bouaflé-Yamoussoukro. Son inhumation ayant eu lieu le samedi 12 février 2022 dans son village de Tibeita, l’heure est désormais à pourvoir la mairie d’un nouveau chef. C’est dans ce cadre qu’une nouvelle élection était prévue ce jeudi 17 février entre les conseillers municipaux, afin de désigner lequel d’entre eux, va présider aux destinées de la commune.
Le vote qui a démarré dans le calme en présence du préfet de région, préfet du département de Bouaflé, et sous une forte présence policière, a fini dans le cafouillage. «Pendant les décomptes présentés sur le tableau ci-dessous, effectivement le candidat du PDCI (opposition) avait déjà 21 voix contre celui du RHDP (parti au pouvoir) qui, lui, n’avait que 10 voix. Il restait 7 bulletins non comptés dans l’urne lorsque des conseillers municipaux du RHDP ont semé le cafouillage. Le PV n’étant donc pas établi, le préfet a reporté les élections à une date ultérieure sur instruction de sa hiérarchie », apprend un témoin.
A la question de savoir comment en est-on arrivé à ce cafouillage pour une élection de 28 votants, et qui se déroulait sous haute surveillance policière, un journaliste répond: « Il y avait effectivement une forte présence policière qui n’a pas pu dissuader ni maîtriser l’assesseur du candidat du RHDP, alors que le dépouillement était déjà en défaveur du candidat du RHDP. En fait, elle (la police) avait pu maîtriser un premier qui tentait de bloquer le dépouillement, mais pour l’assesseur, elle est devenue subitement faible. Les démocrates au RHDP doivent clairement se démarquer de cette action, condamner le candidat et autoriser très rapidement la reprise du scrutin. Pour le renforcement de notre démocratie. Sinon c’est un très mauvais recul », déplore le confrère.