Le remaniement ministériel tant annoncé en Côte d’Ivoire pourrait intervenir entre mars et juin 2022, rapporte Africa Intelligence (AI). Mais en attendant, comment Alassane Ouattara prépare-t-il le réaménagement de son équipe gouvernementale ?
En attendant le remaniement ministériel, Ouattara suspend le Conseil des ministres
L’information circule depuis un moment en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara se prépare à effectuer un remaniement ministériel. Cependant, le président ivoirien a décidé d’attendre au lendemain de la CAN (Coupe d’Afrique des nations) avant de procéder au réaménagement du gouvernement de Patrick Achi. Il faut dire que l’actuel Premier ministre ivoirien est assuré de conduire la prochaine équipe gouvernementale.
Selon Africa Intelligence, Alassane Ouattara qui entend réduire le nombre de ses ministres à une trentaine de membres, devrait opérer le remaniement ministériel au plus tard en juin 2022. Le chef de l’État a par ailleurs suspendu la tenue du Conseil des ministres jusqu’au 26 février, rapporte le journal en ligne. Alassane Ouattara profitera de la pause au niveau du Conseil des ministres pour tenter de trouver une solution aux crises maliennes et burkinabè. Le président ivoirien est également attendu début février à Addis-Abeba pour le sommet de l’Union africaine.
Le numéro un ivoirien n’entend pas déroger à la règle. Le patron du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la République et la paix) s’envolera pour Mougins où l’attend son épouse, Dominique Ouattara. Cela fait un moment que l’ancien allié d’Henri Konan Bédié maintient la pression sur ses ministres dans l’exécution de dossiers prioritaires. Lors du Conseil des ministres du mercredi 26 janvier 2022 , Alassane Ouattara a tenu un discours sur la gestion des entreprises publiques.
« Les actions entamées en 2021, notamment les derniers audits réalisés dans certaines entreprises du portefeuille de l’État, ont révélé des irrégularités importantes auxquelles il convient de remédier. On peut citer, notamment, les irrégularités liées aux passations de marché, le coût élevé et l’inopportunité du recours à certains emprunts, les comptes bancaires ne figurant pas dans la comptabilité des entreprises, les insuffisances au niveau du contrôle interne, les dépenses injustifiées, le montant élevé des dons, commissions et honoraires, et plus généralement la non-maitrise des charges », a-t-il critiqué.