Les juridictions sont paralysées sur toute l’étendue du territoire national en raison d’un mot d’ordre de grève du syndicat national des Greffiers de Côte d’Ivoire (UNAGCI).
Grève des greffiers: Ce qu’a décidé le ministre de la Justice
En grève depuis le Jeudi 27 Janvier 2022, les Greffiers de Côte d’Ivoire, accusent le Ministre de la Justice, Sansan Kambilé, d’utiliser la force pour casser le mouvement, mettant en danger les juridictions et l’ensemble du système judiciaire ivoirien en créant l’insécurité judiciaire. « Face aux revendications pourtant légitimes de ceux ci (les greffiers), le Ministre de la Justice a décidé de : – Casser les portes des bureaux de Greffiers; – Permettre à du personnel non greffier et non assermenté de manipuler les dossiers pourtant confidentiels des justiciables; – Permettre à du personnel non qualifié de Manipuler les pièces à conviction; – Utiliser les Commissaires de justice pour la tenue des audiences (Commissaires de justice pourtant non fonctionnaires, non qualifiés et représentant les intérêts de parties à ces mêmes procès) », dénoncent les grévistes.
Les Greffiers se disent déterminés à maintenir leur mot d’ordre de grève, surtout face aux agissements du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, qui, selon eux, n’est pas capable d’apporter des réponses à leurs préoccupations. Dans un communiqué signé de son Directeur de Cabinet Adjoint, le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme rassure les populations et les usagers du service public de la Justice que la grève n’a pas entrainé la fermeture des juridictions, comme certaines personnes voudraient le laisser croire.
« En effet, les dispositions légales, notamment la loi n°2018-974 du 27 décembre 2018 portant statut des commissaires de Justice, permettent d’assurer la continuité du service public de la Justice et le fonctionnement normal des juridictions. Les juridictions restent en conséquence ouvertes sur l’ensemble du territoire, tiennent régulièrement les audiences prévues et continuent de délivrer les actes relevant de leurs attributions », informe NDUBUISI MAHO Florentine.
Mais, pour les greffiers, toutes ces actions sont anti-constitutionnelles et les actes de Greffe délivrés par les commissaires de justice et le personnel Non Greffier, ‘’sont atteints d’une illégalité et d’une illicéité grossière qui sautent aux yeux du simple citoyen lambda, et qui dans un pays aussi sérieux que la CI, doivent être considérés comme inexistants’’. « Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale. Les Greffiers sont déterminés à maintenir leur mot d’ordre de grève, surtout face aux agissements du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice », préviennent-ils.