Le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino, a été vivement critiqué pour ses propos sur les Africains à qui, il prétend “donner de l’espoir” en miroitant une Coupe du monde tous les deux ans.
Sortie étonnante d’ Infantino pour défendre son projet de Mondial tous les deux ans
Il est bien clair désormais que la Confédération africaine de Football (CAF) est un instrument au service de la FIFA, pour plusieurs intellectuels et admirateurs du football africans.
En réalité, en Afrique, Gianni Infantino fait de la politique, donne l’illusion de sauver les derniers lambeaux d’une crise latente que lui seul imagine profonde, grave, nécessitant un remède radical. Ses ingérences quasi permanentes dans la gestion du football africain sont désormais perçues comme une atteinte à la dignité des Africains
Mercredi, devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg, Gianni Infantino a suscité la polémique avec les propos suivants : » Nous devons trouver des moyens d’inclure le monde entier pour donner de l’espoir aux Africains afin qu’ils n’aient pas besoin de traverser la Méditerranée pour trouver peut-être une vie meilleure, mais, plus probablement, la mort en mer. Nous devons donner des opportunités, donner de la dignité « .
Le président de la FIFA, accusé d’utiliser ces arguments douteux pour justifier son projet de Coupe du monde tous les deux ans, s’est expliqué via la compte Twitter de l’instance : « Étant donné que certaines remarques que j’ai faites devant le Conseil de l’Europe plus tôt dans la journée, semblent avoir été mal interprétées et sorties de leur contexte, je tiens à préciser que, dans mon discours, mon message plus général était que toute personne en position de décision a la responsabilité de contribuer à améliorer la situation des gens dans le monde. Si davantage d’opportunités sont disponibles, y compris en Afrique, mais certainement pas uniquement sur ce continent, cela devrait permettre aux gens de saisir ces opportunités dans leur propre pays. Il s’agissait d’un commentaire général, qui n’était pas directement lié à la possibilité de jouer une Coupe du monde de la FIFA tous les deux ans. »
Patrice Motsepe, Sous-préfet du président Infantino?
Reste à savoir si les explications de Gianni Infantino réussissent à calmer la polémique qui vient, une fois de plus, agacer et ternir l’image de la FIFA en Afrique après les élections controversées du président de la CAF en mars 2021.
Gianni Infantino est tombé sous le charme de la troisième fortune de la nation arc-en-ciel, également président du club de Mamelodi Sundowns. Une préférence affichée qui ne plaît pas à tout le monde. Le milliardaire sud-africain a volé à son secours à travers un communiqué publié vendredi soir.
«Ce discours était en droite ligne des résolutions prises antérieurement par la CAF», a écrit l’instance panafricaine, en tentant ensuite d’expliquer le discours du dirigeant. Et d’ajouter: «Plusieurs commentateurs semblent malheureusement avoir mal compris et mal interprété le discours du Président Infantino».
La Fédération internationale de football n’a cessé de jouer les premiers rôles dans cette élection qui a porté le milliardaires sud-africain, Patrice Motsepe à la tête de CAF. Cette influence s’est malheureusement confirmée jusqu’au bout du processus, puisque c’est encore à la FIFA qui a tranché au sujet de l’éligibilité d’Ahmad Ahmad.
Élu en 2017, il avait été suspendu en novembre pour cinq ans par le comité d’éthique de la FIFA pour abus de pouvoir et détournement de fonds. Rétabli fin janvier dans ses fonctions par une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) qui l’autorisait à mener campagne, M. Ahmad a finalement subi un nouveau revers. Le 6 février, le comité exécutif de la CAF a demandé à la FIFA de décider de son sort. Il ne sera jamais candidat à cette élection.
L’histoire en dit long sur l’implication de l’instance internationale du ballon rond dans les affaires du football africain. Hormis le cas de M. Ahmad, la FIFA ne soutenait officiellement aucun des quatre candidats.
A la surprise générale de l’opinion africaine, la FIFA a, elle-même, choisi l’homme qui conduira les affaires du football africain au cours des quatre prochaines années en l’imposant à tous au mépris de l’éthique, l’honneur, la morale et des statuts de la CAF.
Le 2 mars, le président de la FIFA a invité les quatre candidats à la course à la succession d’Ahmad Ahmad à se retrouver à Rabat pour discuter de l’échéance du 12 mars entre – l’Ivoirien Jacques Anouma, le Sénégalais Augustin Senghor, le Mauritanien Ahmed Yahya et le Sud-Africain Patrice Motsepe dont les dossiers ont été validés. Mais selon des sources concordantes, Gianni Infantino appréciait particulièrement les deux derniers.
«La CAF est devenue un département de la FIFA»
L’Ivoirien Jacques Anouma a rejeté la proposition formulée par le Marocain Lekjaa, appuyée par les deux conseillers du «chauve» helvétique Infantino, à savoir se mettre d’accord sur le nom de celui qui sera le nouveau président de la CAF.
L’ingérence de la FIFA était insupportable pour lui. Les trois autres candidats, Patrice Motsepe, l’élu choisi par le président de la FIFA, le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ahmed Yahia ont souscrit sans sourciller à la volonté du patron de la FIFA.
Un collectif pour la défense du football africain (Codefa) a rapidement été mis sur pied quelques heures seulement après la réunion tenue à Rabat pour «dénoncer la désignation directe, sans vote, par la FIFA et quelques dirigeants africains des futurs responsables de la CAF» et a lancé un «appel aux dirigeants, gouvernants, magistrats, avocats, joueurs, journalistes, hommes et femmes politiques, écrivains» pour faire barrage à cette décision humiliante pour l’Afrique.
Sans l’accord de quelques gouvernants, le président de la FIFA n’aurait jamais pu imposer ses vues aux dirigeants sportifs africains. Sans l’accord des hommes politiques qui lui ont déroulé le tapis rouge lors de son dernier périple sur le continent, il n’aurait jamais imposé sa volonté. C’est lui pourtant qui se présente comme le chantre de la défense de l’indépendance des fédérations par rapport à l’immixtion des pouvoirs publics dans les affaires du football et des associations membres de la FIFA.
Accusé de complot dans les coulisses afin d’annuler la fête du football africain au Camroun, Gianni Infantino a essuyé une véritable humiliation, lors de la cérémonie d’ouverture de la CAN 2021 à Yaoundé, le 9 janvier dernier. Habitué à s’afficher à côté des Chefs d’Etat et de Gouvernement, l’Italo – suisse a dû cette fois-ci prendre place dans la tribune présidentielle du stade, très loin du président Paul Biya.
Les Africains ne décolèrent plus de ses coupables déclarations tantôt pour tenter de convaincre du bien-fondé d’une CAN organisée tous les quatre ans, tantôt pour directement sermonner les dirigeants africains au grand jour, ou pour donner des leçons de morale à tous ceux qui bravent les multiples interdits édictés par la FIFA. Pourquoi ne le fait-il pas en Europe auprès de l’UEFA et du président Aleksander Ceferin ? Auprès du cheikh Salmane et de l’AFC, en Asie ? et ceux de la Conmebol ? de l’OFC ? de la Concacaf ?
Mondial biennal, une aubaine pour les Etats et entreprises en Afrique
Les dirigeants des 54 nations africaines de football membres de la CAF ont exprimé lors de réunions précédentes leur soutien unanime à la Coupe du Monde de la FIFA qui se déroule tous les 2 ans en raison des avantages de développement et d’élévation pour l’Afrique et le monde en développement.
La CAF et la communauté africaine du football sont conscientes que si les gouvernements africains, les entreprises et les investisseurs nationaux et mondiaux et les autres partenaires sociaux et de développement ne contribuent pas de manière significative à la fourniture d’une éducation, d’emplois, de services de santé et d’autres infrastructures de qualité et créent un environnement inclusif et un avenir meilleur pour les pauvres, et en particulier les quelque 300 millions de jeunes africains âgés de 15 à 25 ans ; L’Afrique connaîtra des périodes d’instabilité et de soulèvements politiques et sociaux constants et soutenus ainsi que des migrations de millions de personnes à l’intérieur et à l’extérieur du continent africain, à la recherche d’un avenir meilleur et plus brillant.
Au demeurant, les Africains se désespèrent aujourd’hui des atermoiements, des actions négatives, perpétuelles ingérences et les visions incohérentes soi-disant stratégiques du président de la FIFA et ses proches collaborateurs.
Tout savoir sur Infantino
Quelle est la nationalité de Gianni Infantino ?
Infantino détient les nationalités suisse et italienne. Infantino fait ses études de droit à l’université de Fribourg.
Quels sont les membres de la FIFA ?
Associations membres
- Afghanistan.
- Afrique du Sud.
- Albanie.
- Algérie.
- Allemagne.
- Andorre.
- Angleterre.
- Angola, etc…
Comment appelle-t-on le président de la FIFA ?
Le Président de la FIFA, Gianni Infantino, a félicité l’ensemble des 32 nations qualifiées pour la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™. Rappelons qu’il est devenu directeur des services juridiques en 2004, puis secrétaire général en 2009.
Quels sont les précédents présidents de la FIFA ?
23 mai 1904 – 4 juin 1906 – Robert Guérin
4 juin 1906 – 24 octobre 1918 – Daniel Burley Woolfall
24 octobre 1918 – 1er mars 1921 – Cornelis Hirschman
1er mars 1921 – 21 juin 1954 – Jules Rimet
21 juin 1954 – 7 octobre 1955 – Rodolphe William Seeldrayers
7 octobre 1955 – 25 mars 1961 – Arthur Drewry
25 mars 1961 – 28 septembre 1961 – Ernst Thommen
28 septembre 1961 – 11 juin 1974 – Stanley Rous
11 juin 1974 – 8 juin 1998 – João Havelange
8 juin 1998 – 21 décembre 2015 – Sepp Blatter
21 décembre 2015 – 26 février 2016 – Issa Hayatou
Depuis le 26 février 2016 – Gianni Infantino
Les pays d’Afrique qualifiés pour la coupe du monde Qatar 2022 ?
Le Sénégal, le Ghana, le Maroc, la Tunisie et le Cameroun – au terme d’un incroyable dénouement – se sont, eux, extirpés des terribles qualifications de la zone Afrique.
La UEFA comporte combien de participants ?
L’Union des associations européennes de football, plus connue sous son sigle UEFA, compte 79 participants.
Qui est le premier président de la FIFA ?
Le Français Robert Guérin a été la figure de proue de la création de la FIFA en 1904.
Qui est Platini ?
Michel Platini, né le 21 juin 1955 à Jœuf, est un footballeur international français, qui a évolué au poste de milieu de terrain offensif, avant de devenir sélectionneur puis dirigeant sportif.