La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prépare de lourdes sanctions contre le Burkina Faso, déjà suspendu des instances de l’institution sous-régionale à l’issue d’un sommet virtuel extraordinaire qui a eu lieu ce vendredi.
Coup d’État : Nana Akuffo-Addo exhorte ses homologues de la CEDEAO à la prise de lourdes sanctions contre le Burkina Faso
Le Burkina Faso, théâtre d’un coup d’État militaire, lundi, a été suspendu vendredi de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), à l’issue d’un sommet virtuel des chefs d’État.
Nana-Akuffo Addo, président du Ghana, par ailleurs président de la conférence des chefs d’État de l’institution sous-régionale, a appelé ses homologues à la prise de mesures vigoureuses à l’encontre des putschistes.
» Cette situation préoccupante doit interpeller tout le monde et des mesures vigoureuses doivent être prises pour la juguler, d’autant que ce coup de force intervient six mois à peine après celui du Mali », a déclaré le chef de l’État ghanéen. Il a tenu à rappeler à ses pairs, le Protocole de l’Institution sous- régionale selon lequel, tout changement anticonstitutionnel est formellement interdit et toute méthode d’accession au pouvoir d’État par les armes, est strictement proscrite.
La sous-région ouest-africaine est confrontée depuis quelques mois à une résurgence des coups d’État militaires. Le fléau a déjà touché les pays comme le Mali, la Guinée et dernièrement le Burkina Faso. Et le président Nana Akuffo-Addo craint qu’il ne gagne d’autres pays de la sous-région.
C’est pourquoi, il a appelé à la « Tolérance zéro », car cette forme d’accession au pouvoir ou d’alternance est « une menace pour la paix, la sécurité, la stabilité et le développement ». Les chefs d’États ouest-africains se réuniront le vendredi 3 février prochain pour une évaluation de la situation dans le pays.
Ils devraient certainement arrêter de lourdes sanctions à l’encontre du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba et de ses hommes, tombeurs du président Roch Marc Christian Kaboré, à la suite d’un coup d’État militaire le lundi 24 janvier dernier.