En Côte d’Ivoire, la Fondation ivoirienne des droits de l’homme et des peuples (FIDHOP), une organisation de la société civile, dit craindre que les coups d’état perpetrés dans certains pays de la sous région ouest-africaine, ne donnent des idées aux militaires ivoiriens.
Coup d’Etat : Après le Burkina Faso, la FIDHOP craint que le virus ne gagne la Côte d’Ivoire
La situation socio-politique dans la sous-région ouest africaine, marquée par les coups de force militaire, notamment au Mali, en Guinée et dernièrement au Burkina Faso, inquiète vivement la FIDHOP et son président Dr Boga Sako. Dans une déclaration, l’acteur de la société civile s’inquiète que la Côte d’Ivoire ne connaisse le même sort que celui de ces pays frontaliers. L’ancien exilé politique pense que la Côte d’Ivoire réunit tous les motifs invoqués par les putschistes maliens, guinéens et autres burkinabés, pour justifier leur coup de force.
Il a cité entre autres les prétextes de mauvaise gouvernance, de corruption et de mauvaise gestion de la lutte contre le Terrorisme, sans compter avec la présence dans nos prisons de détenus politiques civils et militaires des crises passées. « La FIDHOP s’inquiète pour la Côte d’Ivoire, parce que toutes les raisons invoquées par les Militaires maliens, guinéens et burkinabés subsistent également dans ce pays », s’inquiète Dr Boga Sako. L’organisation ajoute qu’elle s’inquiète encore plus pour le pays, parce que les Chefs d’État africains, notamment ceux de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, semblent ne pas percevoir les reproches qui leur sont ainsi faits et les dangers auxquels ils exposent leurs populations par leur mauvaise gestion du pouvoir et du Terrorisme.
Pour éviter à la Côte d’Ivoire une situation similaire à celle du Mali, de la Guinée et dernièrement du Burkina Faso, Boga Sako recommande aux autorités ivoiriennes ainsi qu’aux acteurs politiques, la sincérité dans le déroulement des discussions relatives au dialogue politique ouvert à Abidjan le 16 decembre 2021. Lequel dialogue devrait permettre une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire à travers la libération des prisonniers politiques, civils et militaires des crises passées, le retour au pays de tous les exilés, sans exclusive ; la refonte objective de tout le système électoral ainsi que l’appareil judiciaire ivoirien.