Le gouvernement ivoirien, par le truchement du Ministère de la Santé, a procédé au relèvement ou à des sanctions disciplinaires à l’encontre de plusieurs agents de santé dont des médecins pour des faits de corruption et vente illicite de médicaments dans des hôpitaux, révèle un document consulté par Afrique-Sur7.
Des agents de santé et des vigiles épinglés pour corruption en milieu hospitalier
La Côte d’Ivoire qui veut endiguer la corruption dans le secteur de la Santé vient de sortir le bâton après des révélations, en décembre 2021, du ministre ivoirien de la Promotion de la Bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro.
En effet, selon une note consultée par notre rédaction, plusieurs mesures disciplinaires, allant du relèvement des fonctions à la suspension des salaires ou encore à la mise à la disposition de l’ANEHCI-LMO, ont été prises à l’encontre d’agents indélicats pris en flagrant délit de corruption.
Plusieurs formations sanitaires sont concernées par ces mesures: CHU de Cocody, Hôpital général de Koumassi et d’Abobo, Agefosyn Niangon et la Formation communautaire de Yopougon Port-Bouet 2 dans le District d’Abidjan.
Face à la presse, début décembre, Epiphane Zoro, a dénoncé l’implication de 14 agents de santé et 2 vigiles dans des actes de corruption. Selon le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, les formes de corruption constatées sont la facturation des soins réputés gratuits dans les établissements sanitaires publics, le détournement de patients des voies normales, telles que recommandées, notamment vers des cliniques privées.
Il ressort aussi comme acte de corruption des conflits d’intérêt et abus de fonction avec un trop perçu et le trafic illicite de poches de sang, particulièrement au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, où la poche de sang dont le prix est fixé entre 5000 et 7000 Fcfa, est vendue entre 50 000 et 80 000 Fcfa.
Le ministre a indiqué que les catégories des personnes mises en cause sont: « 03 médecins, 09 du personnel paramédical et de soins, 02 du personnel d’appui, 02 vigiles ». C’était lors d’un point de presse conjoint avec ses collègues de la Santé et de la Fonction publique.
La ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Ouloto, a déclaré que les fonctionnaires et agents de l’Etat se doivent d’offrir à la population des « prestations efficaces et irréprochables ».
Les animateurs des services publics et les entités investis d’une mission publique, ajoutera-t-elle, se doivent de l’impulser pour assumer pleinement leurs responsabilités conformément aux dispositions réglementaires.