Après plusieurs semaines de suspension, le dialogue politique inter-ivoirien a repris, comme annoncé, ce jeudi 20 janvier 2022, avec la participation au grand complet des formations politiques membres de l’opposition dite significative.
Dialogue politique : Le PPA-CI de Gbagbo souhaite des « discussions franches et sincères »
Après quelques semaines d’arrêt, la cinquième phase du dialogue politique a démarré ce jeudi 20 janvier 2022, à la Primature, sous la présidence du Ministre Vagondo Diomandé, ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité. Les formations politiques, membres de l’opposition, ont répondu au grand complet à la convocation du gouvernement ivoirien. À l’ordre du jour, « la présentation des thèmes de discussion proposés par les partis politiques et la proposition du chronogramme ».
Pr Armand Ouégnin qui conduisait la délégation du parti de Laurent Gbagbo, a, à l’occasion, souhaité que ces assises se déroulent dans un esprit de franchise et de sincérité. « Le président Laurent Gbagbo, notre référent politique, et tous les militants du PPA-CI se réjouissent de la reprise effective du dialogue et espèrent que nos discussions se dérouleront dans un esprit de franchise et de sincérité afin qu’il en résulte des solutions concrètes à tous les sujets abordés dans l’intérêt supérieur du peuple ivoirien qui attend beaucoup de nous », a souhaité le membre du Conseil stratégique et politique du PPA-CI.
La reprise du dialogue politique, faut-il le souligner, intervient alors que la tension est récemment montée d’un cran entre le pouvoir RHDP et l’opposition politique, représentée par le PPA-CI de Laurent Gbagbo et le PDCI du président Henri Konan Bédié. À l’origine, la publication, par le procureur Richard Adou, d’un rapport d’enquête sur les crimes commis lors de la présidentielle de 2020, mettant en cause les principaux leaders de l’opposition. Le procureur de la République a également menacé de poursuites judiciaires, les leaders de l’opposition épinglés, parmi lesquels, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’guessan ou encore Guillaume Soro.
Si pour l’opposition, la priorité est de donner une chance à l’aboutissement du dialogue politique en vue de parvenir à une Côte d’Ivoire réconciliée et en paix, l’on estime du côté du parti du président Alassane Ouattara, « que la recherche de la vérité sur les faits qui se sont produits en Côte d’Ivoire au cours de la période ciblée par les enquêtes, n’est pas inconciliable avec la réconciliation, encore moins le dialogue politique ».