La Fédération internationale de football association (FIFA) a décidé de l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les présumés actes d’agressions sexuelles dans le milieu du football sur des enfants mineurs, révélé mi-decembre par le journal britannique the Guardian’s.
Pédocriminalité : La FIFA ouvre une enquête dans le milieu du football gabonais
Après le gouvernement du Gabon, la FIFA a décidé à son tour de l’ouverture d’une enquête à la suite d’accusations d’agressions sexuelles présumées de centaines d’enfants par plusieurs entraîneurs de football au Gabon. L’instance internationale l’a déclaré mardi 11 janvier à l’AFP, confirmant une information du quotidien britannique The Guardian, dévoilée mi-décembre. « Devant la gravité des allégations, nous pouvons confirmer que le comité d’éthique indépendant de la FIFA a ouvert une enquête » , a confié un porte-parole de la fédération gabonaise à l’AFP.
Patrick Assoumou Eyi, ancien entraîneur de l’équipe nationale gabonaise des moins de 17 ans, est accusé d’agressions sexuelles présumées sur des centaines d’enfants. Il a été arrêté par les autorités gabonaises le 20 décembre et mis en examen pour « viols sur mineurs ». Deux autres entraîneurs de clubs, Orphée Mickala et Triphel Mabicka, ont également été mis en examen, pour les mêmes motifs. Les trois hommes risquent 30 ans de réclusion criminelle.
Très connu dans le milieu du football gabonais sous le sobriquet de « Capello », Patrick Assoumou Eyi, était l’entraîneur de la sélection nationale des moins de 17 ans jusqu’en 2017. Il est ensuite devenu directeur technique de la ligue de football de l’Estuaire, la province de la capitale, Libreville.
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba avait évoqué une affaire « très grave et inacceptable ». Il avait dans la foulée donné pour instruction «de saisir le ministre de la Justice pour l’ouverture d’une enquête judiciaire dans la communauté du football national pour des abus sexuels ayant été commis contre des enfants, garçons et filles», mais aussi «d’élargir l’enquête à toutes les fédérations sportives nationales» afin d’ «éradiquer les potentiels prédateurs sexuels».