Pour Benjamin Tehe, cadre de LIDER (Liberté et démocratrie pour la République), le parti fondé par Mamadou Koulibaly, il serait judicieux de parler de dialogue national au lieu d’un dialogue politique. Dans une interview accordée à son service de communication, le délégué régional à l’implantation Allemagne-Autriche a asséné ses vérités au régime d’Alassane Ouattara.
Benjamin Tehe (LIDER) : « Il faut plutôt un dialogue national »
Benjamin Tehe n’hésite pas à cracher sur le dialogue politique initié par le pouvoir ivoirien. Le délégué régional à l’implantation Allemagne-Autriche au sein de LIDER précise qu’il faut éviter toutes ces confusions et ces blocages autour du dialogue politique. Le cadre de Liberté et démocratie pour la République estime qu’il « faut plutôt un dialogue national et une réconciliation politique en lieu et place du dialogue politique et de la réconciliation nationale ».
L’opposant ivoirien demeure convaincu que « tant que le dialogue sera politique, Alassane Ouattara choisira à son aise les opposants et les partis politiques avec lesquels il aimerait discuter ». Ce proche de Mamadou Koulibaly s’est offusqué contre le fait que le président ivoirien « convoque certains partis et en ignore ou rejette d’autres. « Même le PPA-CI qui vient de naître a été convié. Sur quelle base, notre parti n’a-t-il pas été invité ? Bref ! La preuve est là devant nous. Nous n’avons aucun regret de ne pas y avoir été invité. Bien au contraire, nous nous posons des questions sur l’avenir de cette initiative prématurée et foncièrement défaillante », a-t-il martelé.
Très amer, Benjamin Tehe a souligné que « le RDR et son président doivent comprendre que quel que soit le temps, ils devront rendre compte un jour au peuple de cette gestion partisane, ségrégationniste, sectaire, approximative, médiocre et humiliante dont ils ont été coupables ».
Il a profité de l’occasion pour donner des nouvelles fraiches de son parti politique, mais également de Mamadou Koulibaly. « Soyez rassuré, il (Mamadou Koulibaly) n’est pas hors du pays, sinon Ouattara et sa presse auraient donné des informations le concernant. Quant à sa position sur la situation actuelle, nous ne saurions pas en dire plus, car son silence répond sûrement à une stratégie politique. Nous sommes tous comme vous aussi préoccupé, mais nous travaillons à la gestion du parti LIDER et les idées qui en font sa force. Nous sommes une génération de vision et d’ambition. Nous rêvons d’une vraie nation ivoirienne. Nous luttons afin d’engager notre frêle et balbutiante démocratie sur la voie d’une République », s’est-il exprimé.