Au Mali, les partis politiques de l’opposition se sont réunis, mercredi 5 janvier 2022, pour exprimer leur rejet du chronogramme prévoyant une prolongation de la transition de cinq ans.
Mali : L’opposition va manifester samedi prochain contre la prolongation de la transition de 5 ans
L’opposition malienne est formellement opposée au projet de prolongation de la transition de cinq ans, défendu par la junte au pouvoir. Au siège du Parti pour la renaissance nationale, le Parena, une dizaine de personnalités issues de tous bords politiques s’est réunie mercredi 5 janvier 2022, pour «dénoncer les velléités dictatoriales» des autorités actuelles et leur projet de prorogation de 5 ans du mandat du Colonel Assimi Goïta, au pouvoir au Mali depuis 16 mois.
« Nous nous rendons compte que ces autorités de la transition n’ont pas été à la hauteur. Donc, il faut que nous nous retrouvions, en tant que Maliens, pour décider d’une nouvelle feuille de route, et avoir de nouvelles autorités de la transition qui auront comme seule mission de sécuriser le pays et d’organiser les élections présidentielles et surtout générales pour un retour à l’ordre constitutionnel », a déclaré Amadou Koïta, l’un des chefs de file de l’opposition malienne.
Dans la foulée, il a été annoncé un grand rassemblement prévu pour le samedi 8 janvier prochain devant le monument des martyrs de la révolution de 1991. Le même jour, les soutiens de la junte au pouvoir, favorables à l’idée d’une prolongation de la transition, prévoient également de manifester pour marquer leur soutien aux autorités à la veille du sommet des chefs d’État de l’instance sous-régionale, Communauté économique des États de l’ Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les Assises nationales de refondation organisées du 11 au 30 décembre dernier ont recommandé une transition d’une durée de 6 mois à cinq ans, sans trancher. Le chronogramme sorti de ces assises propose aux dirigeants ouest-africains la tenue d’un référendum constitutionnel en janvier 2024, des élections législatives et sénatoriales couplées en novembre 2025 et une élection présidentielle au plus tard en décembre 2026. Les dirigeants ouest-africains se réuniront en sommet extraordinaire sur le Mali le 9 janvier à Accra. Le 12 décembre 2021, ils avaient déjà exigé des élections en février au Mali et menacé d’imposer des sanctions supplémentaires dès janvier sans engagement des autorités maliennes à organiser des élections le 27 février 2022.