Les partis des deux ex-présidents ivoiriens, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo ont dans une déclaration conjointe, invité Alassane Ouattara, le chef de l’État ivoirien à inscrire le dialogue politique parmi ses priorités pour l’année 2022.
Bédié et Gbagbo appellent Ouattara à inscrire le dialogue politique au centre de ses priorités de 2022
Pour le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), il ne saurait y avoir de priorité plus élevée que celle de la recherche de la réconciliation nationale. Les partis d’Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo ont fait connaître leur position dans une déclaration produite conjointement ce mercredi 5 janvier 2022.
« Pour le PDCI-RDA et le PPA-CI, il ne saurait avoir de priorité plus élevée que la recherche de la réconciliation nationale et de la paix, but ultime attendu du dialogue politique qu’appellent à l’unisson nos compatriotes », ont exprimé conjointement Justin Koné Katinan et Soumaïla Kouassi Bredoumy.
Le PPA-CI et le PDCI-RDA demandent en effet au chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, « dont le troisième mandat a aggravé la fracture sociale », d’inscrire le dialogue politique parmi ses priorités pour l’année 2022. Leurs recommandations font suite au dernier développement de l’actualité sociopolitique, marquée par les dernières menaces brandies par le procureur Adou Richard contre les présumés auteurs des violences qui ont émaillé la présidentielle d’octobre 2020.
Les deux partis d’opposition pointent également du doigt le silence du gouvernement quant à la suite attendue des travaux du dialogue politique, une semaine après la nouvelle date butoir, fixée au 27 décembre dernier. Pour le Parti des peuples africains et son allié le PDCI-RDA, ces deux points sus énumérés constituent un faisceau d’indices concordants suffisants pour justifier leurs interrogations sur la volonté réelle du gouvernement de conduire le dialogue politique qu’il a librement initié.
« Le PDCI-RDA et le PPA-CI prennent à témoin l’opinion nationale et internationale du peu d’intérêt que le chef de l’État et le gouvernement accordent à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale « , précisent les deux signataires de la déclaration. Les concernant, les deux partis d’opposition ont réaffirmé dans leur déclaration commune leur engagement à participer au dialogue politique qu’ils souhaitent sincère, dans l’unique intérêt de nos compatriotes et des populations qui nous font l’amitié de vivre dans notre pays.
C’est pourquoi ils ne manquent pas d’interpeller le gouvernement sur sa responsabilité première de garantir le succès de cette phase du dialogue. L’ouverture de la cinquième phase du dialogue politique interivoirien a eu lieu le 16 décembre dernier en présence de la quasi-totalité des partis de l’opposition membres de l’opposition politique significative.