Abidjan – Internés depuis le 17 décembre au centre de redressement civique de Bimbresso, les 70 élèves dont le “colonel Zatayi”, impliqués dans les récents troubles liés au phénomène de congés anticipés, sont désormais libres.
Bimbresso : Mamadou Touré met en mission les 70 élèves « délogeurs »
Après deux semaines de formation au civisme au centre de resocialisation de Bimbresso, un village situé au sud de Abadjin-Kouté et au nord-ouest de Abadjin-Doumé en périphérie de la capitale économique ivoirienne, les élèves fauteurs de troubles, qui ont commis des actes de violences dans le cadre des «congés anticipés» vont reprendre les cours le lundi 3 janvier 2022.
“Le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, a présidé, le dimanche 2 janvier 2022, au Centre de service civique de Bimbresso (Songon), la sortie de 70 élèves fauteurs de troubles pour congés anticipés, après avoir passé deux semaines dans ce centre où ils ont bénéficié de formations civiques et citoyennes. Ces enfants ont été également instruits au secourisme et ont bénéficié d’une prise en charge psychologique et médicale”, a annoncé dimanche le gouvernement ivoirien. .
Au moment où ces enfants regagnent leurs familles, Mamadou Touré a rassuré de la mise en place d’un dispositif de leur suivi et promis de maintenir le contact avec les parents et les chefs d’établissements de ces élèves.
Le ministre a engagé les 70 élèves qui retrouveront le chemin des classes dès le lundi 3 janvier 2022, à sensibiliser leurs camarades sur les actes de violences à l’école. «S’ils commettent des actes de violences, ils peuvent se retrouver en prison ou au centre de service civique», a-t-il prévenu.
Le directeur général de l’Office du service civique national, Touré Mamadou, a souligné que les pensionnaires du centre de service civique de Bimbresso sont issus de Divo, Gagnoa, Aboisso, Sassandra, Séguéla, Bondoukou et qu’ils ont, chacun, une fiche médicale pour faciliter leur suivi dans leur ville d’origine.
La libération de ces 70 pensionnaires du centre de Bimbresso intervient après que plusieurs personnalités et associations de droits de l’homme, à l’instar de Michel Gbagbo, sont montées au créneau pour dénoncer une « séquestration » à l’encontre de ces élèves, dont le seul crime serait d’avoir réclamer des congés anticipés pour Noël.
Le fils de l’ancien président Laurent Gbagbo, par ailleurs député de la commune de Yopougon, s’est adressé aux autorités ivoiriennes, le dimanche 26 décembre 2021, pour condamner l’expédition punitive menée à l’encontre des dizaines d’élèves arrêtés et conduits dans un centre de redressement civique à Bimbresso, non loin d’Abidjan.