Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a dans une déclaration, dénoncé des manœuvres du pouvoir d’Abidjan, visant à saboter le dialogue politique dont l’ouverture a eu lieu, le 16 décembre 2021. Cette mise au point du parti de Laurent Gbagbo fait suite à la sortie du procureur Adou Richard, visant des leaders de l’opposition, présumés responsables des violences qui ont emaillées la présidentielle de 2020.
Désobéissance civile : Après le PDCI , le PPA-CI de Gbagbo déchire les meances de Richard Adou
Lundi 27 décembre 2021, le procureur Richard Adou, a présenté le rapport d’activités de l’Unité spéciale d’enquête qu’il dirige sur les violences politico-ethniques de 2020. Ces violences, liées à la présidentielle et à la candidature d’Alassane Ouattara rejetée par l’opposition, ont fait 85 morts. Le procureur a indiqué que 273 personnes étaient impliquées et de nombreux responsables politiques d’opposition sont considérés comme commanditaires et financiers des violences.
Il s’agit d’Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), chef de file de la désobéissance civile et d’autres leaders de l’opposition politique ivoirienne dont Pascal Affi N’guessan du Front populiare ivoirien (FPI), Hubert Oulaye et Dr Georges-Armand Ouégnin du parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo.
Lors de sa conférence de presse, le procureur Richard Adou, a indiqué qu’en Henri Konan Bédié ainsi que tous ces leaders de l’oppostion pourraîent être poursuivis pour leurs responsabilités présumées dans les violences qui ont emaillé la présidentielle d’octobre 2020. Réagisant à cette sortie, le PPA-CI s’interroge sur l’opportunité et le ton de cette sortie du procureur, alors que la priorité devrait être le dialogue politique, dont pour l’heure aucune date n’a été trouvée pour le demarrage des travaux en profondeur de ces assises.
« La synchronisation du report des travaux de ce dialogue avec la tenue de la conférence de presse du procureur serait-elle la structuration d’une volonté du gouvernement de saboter le dialogue qu’il a lui-même initié ? », s’interroge le parti de Laurent Gbagbo, qui dans la foulée « dénonce toutes les manœuvres du gouvernement qui jettent un doute certain sur sa volonté de recherche du dialogue et de la paix ».
Pour le parti de Laurent Gbagbo, les violences d’octobre 2020, ne sont autres que la conséquence direct du 3e mandat jugé anti-constitutionnel du président Alassane Ouattara. De ce fait, le PPA-CI de Gbagbo dit apporter son soutien à toutes les personnalités politiques de l’opposition, visées par les menaces de Richard Adou, notamment Assoa Adou, Georges Armand Ouégnin , Henri Konan Bedié, président du PDCI-RDA et Pascal Affi N’guessan, alors porte-parole de la coalition de l’opposition.