Après Charles Blé Goudé et son parti le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), la NACIP (Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie) de Sam l’Africain a également donné de la voix suite à son exclusion du dialogue politique inter-ivoirien dont la 5e phase a été lancée la semaine dernière par le Premier ministre Patrick Achi.
La NACIP de Sam l’Africain juge incompréhensible son exclusion du dialogue politique
À en croire Sam l’Africain, de son vrain nom Sam Jichi, l’exclusion de son parti serait consécutive à son refus d’accepter certaines conditions qui ne favorisent pas la vraie réconciliation. Le libanais pro-Gbagbo, a rappelé qu’en Côte d’Ivoire, les partis politiques œuvrant véritablement sur le terrain pour la réconciliation nationale ne sont autres que le RHDP (Rassmblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), le PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), le FPI (Front populaire ivoirien) et la NACIP ( …). « Aussi, l’exclure (la NACIP) de ce dialogue dit politique est incompréhensible d’autant plus que plusieurs des partis conviés sont absents sur le terrain de la réconciliation en Côte d’Ivoire », regrette-t-il.
Le parti du Libanais pro-Gbagbo exhorte donc le gouvernement ivoirien à rectifier le tir en incluant dans ce dialogue politique tous les partis politiques qui semblent avoir été oubliés, notamment le COJEP de Charles Blé Goudé, le GPS (Générations et peuples solidaires) de Guillaume Soro et la NACIP, afin de rendre selon lui, « crédible le dialogue politique et surtout d’espérer des conclusions qui reflètent véritablement la réalité politique du pays ».
« LA NACIP encourage par ailleurs le gouvernement à opter pour un dialogue national en lieu et place du dialogue politique. Pour la NACIP, ce dialogue national devra prendre en compte la société civile, les victimes, les chefs traditionnels, les partis politiques en vue de la préparation des échéances électorales, mais aussi, et surtout, pour une vraie réconciliation des fils et filles de ce beau pays qu’est la Côte d’Ivoire « , conclut le communiqué.
La réponse du gouvernement aux préoccupations de Blé Goudé (COJEP) et de Sam l’ Africain (NACIP)
Le gouvernement ivoirien par la voix de son porte-parole adjoint, Mamadou Touré, avait déjà apporté une réponse aux préoccupations des partis politiques se disant exclus des discussions relatives au dialogue politique interivoirien. Dans les explications données à l’issue de la dernière réunion du Conseil des ministres tenue le mercredi 22 décembre 2021, le ministre Mamadou Touré, a rassuré que des études sont en cours au ministère de l’Intérieur pour tenter de rallonger la liste avec des partis qui ont fait des réclamations.
« Le processus de dialogue politique a commencé depuis plusieurs années de cela (…) Le ministère de l’Intérieur qui coordonne les activités de ce dialogue politique a invité les partis ou les groupements de partis qui ont pris l’habitude de participer à ce dialogue politique. Et donc, forcément, quand un parti politique représente un groupement de partis, l’ensemble des partis composant ce groupement, nous considérons qu’ils sont pris en compte », a-t-il fait remarquer.
Mamadou Touré a expliqué qu’on peut se féliciter « l’intérêt que certains partis politiques portent à ce processus ». Tout en rappelant que la Côte d’Ivoire comporte 200 partis politiques, il a reconnu que cela aurait été difficile de les réunir autour d’une table pour des discussions.
« Mais ceci étant, les requêtes des partis qui veulent participer au processus de dialogue politique, ces requêtes sont en analyse actuellement au ministère de l’Intérieur qui, après analyse, donnera une suite à ces requêtes « , a-t-il dit.