Soro Guillaume aurait pu perdre la vie à la RTI (Radiodiffusion télévision ivoirienne) le 27 juin 2004. Plus de dix années après, l’ancien président de l’Assemblée raconte comment le colonel Jean Noël Abehi lui a sauvé la vie.
Soro Guillaume raconte son calvaire à la RTI
En 2004, Soro Guillaume qui se trouvait à la RTI pour une rencontre avec Georges Wenceslas Aboké, directeur général de la Radiodisuffsion télévision ivoirienne de l’époque, a été la cible d’une foule en colère se réclamant du collectif des jeunes patriotes. « Ce jour-là, en juin 2004, me sentant pris au piège, sans autre option possible, je n’eus le choix que d’accepter avec foi mon voyage imminent et inévitable ad patres », a témoigné l’ancien Premier ministre d’Alassane Ouattara le jeudi 23 décembre 2021.
Dans sa publication sur Twitter, Soro Guillaume a tenu à rappeler comment le colonel Jean Noël Abehi lui a évité la mort. En effet, le fondateur de Générations et peuples solidaires (GPS) a expliqué que sentant l’étau se resserrer autour de lui, il a demandé à ses proches qui l’accompagnent de se fondre dans la foule pour s’échapper. Mais pour Souleymane Kamagaté Koné, plus connu sous le nom Soul To Soul, il n’est point question de laisser son mentor tout seul dans ces moments difficiles.
Entre temps, l’atmosphère est surchauffée autour de Soro Guillaume. Une foule en colère veut lui faire la peau. « Bref, dans ce tourment où tout était confus dans nos cerveaux, où les cris d’hostilité appelant à notre mort mise à mort sur le bûcher fusaient de partout, j’entendis malgré la commotion, une voix presque familiale qui héla : « mon général ». Aussitôt, j’eus un déclic », s’est souvenu Soro Guillaume.
En réalité, cette voix était celle du colonel Jean Noël Abehi. « Le colonel Abehi et son équipe de la gendarmerie m’ont sauvé la vie ce jour-là. Il faut bien rendre hommage », a reconnu le leader des soroistes. Au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011, le colonel Abehi a été condamné à dix ans de prison