La PLCC (Plateforme de lutte contre la cybercriminalité) enregistre jusqu’à 5 000 plaintes par an, liées à la cybercriminalité en Côte d’Ivoire. Tout ceci pour un préjudice financier estimé à 6 milliards de FCA en 2021. L’annonce a été faite le mardi 21 décembre 2021 par M. Ouattara Guelpetchin Moussa, premier responsable de la Direction de l’informatique et des traces technologiques (DITT).
Cybercriminalité: 4 500 à 5 000 plaintes par an en Côte d’Ivoire
Invité le mardi 21 décembre 2021, à « Tout Savoir Sur », cadre d’échanges hebdomadaire entre des journalistes, des acteurs de la société civile et une autorité de l’administration publique, initié par le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG), Ouattara Guelpetchin Moussa, le directeur de la DITT a fait l’état des lieux sur la cybercriminalité en Côte d’Ivoire.
Selon le commis du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité que représentait Ouattara Guelpetchin Moussa, au moins cinq infractions remontent en tête de classement en matière de cybercriminalité en Côte d’Ivoire, d’après des statistiques de la PLCC (Plateforme de lutte contre la cybercriminalité).
Il s’agit d’abord des atteintes à la dignité humaine (menace ou chantage et/ou publication à caractère sexuel, images ou vidéos y compris) quib sont en tête avec 1200 plaintes ; ensuite, on a les fraudes sur les transactions électroniques avec 1000 cas en 2021 et les utilisations frauduleuses d’éléments d’identification (piratage ou duplication de page ou comptes de réseaux sociaux…) qui comptent pour 900 cas également en 2021.
À ces infractions liées à l’internet, il faut ajouter 500 cas d’atteintes à l’honneur (injures, diffamation…) et enfin l’escroquerie en ligne (faux achats, fausses bourses d’études, achats de maison…), comptant pour 400 plaintes environ, enregistrées en 2021, a dévoilé M. Ouattara.
À en croire le directeur de la DITT, en termes de préjudice financier en 2021, c’est plus de 6 milliards de F CFA qui ont été soutirés frauduleusement ou sous contrainte par chantage aux victimes des arnaqueurs et autres cybercriminels depuis la Côte d’Ivoire.
« L’infraction en matière de cybercriminalité qui génère de grosses pertes financières, c’est l’accès frauduleux aux systèmes d’information qui se chiffre à 2,5 milliards de F CFA sur un préjudice global de plus de 6 milliards de F CFA en 2021 », a révélé le directeur de la PLCC.
« La Plateforme de lutte contre la cybercriminalité traite entre 4 500 à 5 000 plaintes par an. Ces plaintes sont généralement à 50 % résolues. C’est un ratio de résolution très important quand on le compare aux services de police de par le monde3, a souligné le colonel de l’armée ivoirienne.
La PLCC, un organe de répression
La Côte d’Ivoire a créé une Plateforme de lutte contre la cybercriminalité pour faire face à la présence sur son territoire de vastes réseaux de cybercriminels appelés les ‘brouteurs’.
Créée le 2 septembre 2011, elle fait suite à la mise en place de la Direction de l’informatique et des traces technologiques par la Police nationale et de la mise en place du CI-CERT (Côte d’Ivoire Computer Emergency Response Team) par l’ARTCI. Cette plateforme a pour objectif de lutter contre la cybercriminalité et ainsi protéger toutes les victimes potentielles, dont les entreprises.
Cette plateforme se bat pour assainir le web ivoirien. Elle intervient à la suite à des plaintes de particuliers, mais également d’entreprises, de plus en plus nombreuses à être victimes de ce type de criminalité.