Namizata Sangaré, présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a officiellement remis, mardi 21 décembre 2021, le rapport annuel 2020 des droits de l’homme en Côte d’Ivoire à Adama Bictogo, le premier vice-président de l’Assemblée nationale.
Le CNDH remet son rapport sur la situation des droits de l’homme à l’Assemblée nationale
Après le président de la République et le Sénat, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), a procédé, mardi 21 décembre 2021, à la remise de présentation de son Rapport annuel 2020, à la chambre basse du Parlement ivoirien. En l’absence du chef du Parlement ivoirien, Amadou Soumahoro, c’est l’ex-ministre Adama Bictogo, premier vice-président assurant l’intérim de la présidence qui a reçu le rapport des mains de la présidente Namizata Sangaré.
À travers cette action, le CNDH sacrifie à une tradition qui s’établit progressivement, celle de présenter officiellement au président de l’Assemblée nationale, son rapport annuel sur l’état des Droits de l’homme et son rapport d’activités, conformément à la loi n° 2018-900 du 30 novembre 2018 qui l’habilite et qui stipule en son article 3 que « le CNDH élabore un rapport annuel sur l’état des droits de l’homme et un rapport d’activités présentés au président de la République, au président de l’Assemblée nationale et au président du Sénat. Les présentations à l’Assemblée nationale et au Sénat donnent lieu à débats ».
L’état des droits de l’homme dans le rapport 2020 est axé sur l’analyse de certains droits relevant des Droits civils et politiques (DCP), des Droits économiques, sociaux et culturels (DESC), les Droits de solidarité et des droits catégoriels. Dans ledit rapport, le CNDH indique avoir enregistré pour la période 2020, 1 765 saisines dont 1 287 entièrement traitées.
Parmi ces saisines, Namizata Sangaré a souligné, l’on note 950 cas au titre des droits civils et politiques, 800 cas relatifs aux droits économiques, sociaux et culturels, et 15 cas concernant des droits de solidarité. Concernant les violences basées sur le genre (VBG), elle a soutenu que « malgré les efforts des autorités gouvernementales », le CNDH a enregistré 325 plaintes relatives aux VBG, dont 152 cas de viol.