Pour Charles Blé Goudé, le dialogue politique interivoirien se doit d’être inclusif pour que toutes les questions, même celles qui fâchent, soient débattues. Son parti, le COJEP, n’a cependant pas été convié à ces assises.
Charles Blé Goudé : « Il faut ouvrir le dialogue pour que chacun puisse dire… »
16 décembre 2021, s’est ouvert, à la Primature d’Abidjan Plateau, le Dialogue politique interivoirien. Les représentants de 21 partis politiques étaient face au Premier ministre Patrick Achi et certains membres du gouvernement ivoirien afin d’accorder leurs violons sur la bonne marche du pays et un vivre ensemble harmonieux entre les Ivoiriens.
« Il nous faut être conscients de l’attente populaire et l’exigence de notre responsabilité publique qui nous impose d’agir en acteur public éclairé dans un esprit de raison de tolérance, de respect mutuel et d’ouverture », avait alors déclaré le chef du Gouvernement.
Le second round de ces assises nationales a été fixé pour le 21 décembre 2021. Et les différentes parties au dialogue se doivent de proposer des thèmes et sujets à débattre, dans leurs « termes de référence ». Mais avant la tenue de cette nouvelle rencontre, Charles Blé Goudé est monté au créneau pour crier son indignation quant à l’exclusion de son parti, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) à ce dialogue politique.
« Nous ne sommes pas invités et nous pensons qu’il faut que ce soit un dialogue inclusif. Par exemple, le PIT n’est pas invité et d’autres partis politiques », a déploré sur RFI, l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, avant de faire cette suggestion : « Il faut ouvrir le dialogue pour que chacun puisse dire ce qu’il a à dire, faire ses propositions. La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles. »
Évoquant la non-présence de son parti à ce dialogue, l’ancien Secrétaire général de la FESCI indique qu’aucune raison ne lui a été donnée et que personne ne l’a approché. Voilà pourquoi il lance l’appel au gouvernement et aux organisateurs du dialogue politique pour que ce dialogue soit « inclusif ». Car, précise-t-il « la crise est tellement profonde », il faille donc que les Ivoiriens, dans leur diversité, viennent s’exprimer afin d’aller à une réconciliation nationale vraie.