Le Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire a servi de cadre jeudi à la célébration de Akissi Kouamé, la première femme Générale de Côted’Ivoire, lors d’une conférence publique initiée par la Commission nationale d’hommage aux doyens de Côte d’Ivoire (CNHD).
Akissi Kouamé, parcours exceptionnel pour la première femme Générale de Côte d’Ivoire
Admise à la rétraite, Akissi Kouamé aura bouleversé l’histoire de la hiérarchie militaire en Côte d’Ivoire: première femme à atteindre le grade de Général de Brigade, parachutiste, médecin gynécologue-obstétricienne, servante de Dieu et présidente de la Fondation Akissi Kouamé. Bref, cette native d’Assakra dans la sous-préfecture de Kpêbo (Toumodi) est un modèle pour la gent féminine et la nation ivoirienne.
C’est pourquoi, en prélude à un dîner gala organisé à son honneur dans la soirée, une conférence publique a été initiée au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, jeudi 16 décembre 2021, pour présenter à la presse et au monde entier, l’illustre personnalité.
Sous la houlette de la Commission nationale d’hommage aux Doyens (CNHD), présidée par M. Célestin Kokoh, le conférencier, Docteur Djofolo Doumbia, membre de ladite organisation a eu l’insigne honneur de parler de la vie de la générale Kouamé Akissi, 66 ans.
A travers la thématique, “Générale Akissi Kouamé, itinéraire d’une femme moderne”, il exposera et passera en revue les contours et pourtours du personnage et la personnalité de cette autorité militaire, titulaire d’un doctorat en médecine à l’Université d’Abidjan.
Plusieurs instruments de la biographie, notamment les trois dimensions, vont être utilisés par le conférencier pour présenter Akissi Kouamé, née le 1er janvier 1956 à Singrobo, dans le département de Tiassalé, là où vivait son père planteur, M. Yao Kouamé.
« Nous avons catégorisé son personnage en trois catégories. Elle a été d’abord gynécologue obstétricienne, ensuite Général de Brigade. Elle est la première femme en République de Côte d’Ivoire à avoir atteint ce grade…et au-delà de toutes ces valeurs, elle est servante de Dieu » a-t-il expliqué.
Poursuivant, le conférencier a tenu à rappeler les valeurs de la Générale Akissi Kouamé. « Sa personnalité est dominée par plusieurs valeurs. C’est une dame studieuse, elle est juste et affable parce qu’elle aime écouter, quel que soit ce que tu es. Elle est naturellement portée vers l’autre et elle est ordonnée et disciplinée », a-t-il souligné avant de conclure « Le général Akissi Kouamé est une personne singulière qui a eu des réalités très dures et elle a tenu à cause de sa force de caractère ».
Une femme d’exception
Visitant son parcours scolaire, universitaire et surtout militaire, l’on découvre une femme d’exception. Selon, Dr. Djofolo, après les premiers pas à l’école primaire, elle obtient l’entrée en sixième et débute les cours secondaires jusqu’en classe de troisième dans un établissement catholique d’Agnibilekro.
Après un brillant parcours, elle est admise dans le prestigieux Lycée Sainte-Marie de Cocody à Abidjan où elle obtient son baccalauréat avant de poser ses valises à l’UFR de médecine à l’Université d’Abidjan.
Parvenue en cinquième année de médecine, contre toute attente, elle bascule vers la formation militaire pour intégrer l’Ecole des forces armées (EFA) de Bouaké et sort comme officier en 1983. La meme année, Akissi Kouamé obtient le Brevet de parachutiste à la compagnie des para-commandos du 1er Bataillon d’Akouédo pour devenir la première femme à integrer l’Armée de Côte d’Ivoire.
Après le Grade de Capitaine en 1984, Commandant en 1992, elle devient, le 1er octobre 1996, Lieutenant Colonel, puis colonel en 2006.
Le 06 Août 2012, l’officier supérieur Akissi Kouamé est promu Général de Brigade par le président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Ouattara.
Pour l’occasion, la première femme Général de Côte d’Ivoire, était entourée de parents, amis et connaissances ainsi que d’un fort contingent des femmes de l’armée ivoirienne. Des représentants du Sénat, du Ministère des Affaires Étrangères, de l’Agriculture et du Développement rural, des Ong de promotion des femmes et de la société civile, tout comme des Enseignants Chercheurs, ont également rehaussé la cérémonie de leur présence.