La présence de Wagner en Afrique et dans certains pays d’Europe est perçue comme une déstabilisation de ces pays. L’Union européenne vient pour ce faire d’infliger de sévères sanctions au groupe paramilitaire russe.
Wagner, instrument de déstabilisation de « la sécurité en Europe et en Afrique »
Dès les premières révélations au sujet de discussions entre les autorités de la transition malienne et le groupe Wagner, les autorités françaises avaient clairement marqué leur aversion vis-à-vis de la présence de ce groupe paramilitaire russe.
Florence Parly, ministre française des Armées, avait indiqué que ces négociations étaient « extrêmement préoccupantes et contradictoires » eu égard à la présence de l’opération militaire française Barkhane dans le Sahel. Avant que Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française n’évoque une présence « absolument inconciliable » avec celle de son pays.
Ce lundi 13 décembre 2021, l’Union européenne croit savoir que le groupe Wagner est une société militaire privée russe utilisée pour déstabiliser la sécurité en Europe et dans des pays tiers de son voisinage, notamment en Afrique.
Le groupe est accusé d’avoir « recruté, formé et envoyé des agents militaires privés dans des zones de conflit du monde entier afin d’alimenter la violence, de piller les ressources naturelles et d’intimider les civils en violation du droit international ».
Aussi, dans un communiqué, l’UE a-t-elle prononcé des sanctions ciblées contre le groupe et certains de ses cadres. « Les personnes figurant sur la liste de l’UE sont impliquées dans de graves violations des droits de l’homme, notamment des actes de torture et des exécutions et meurtres extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, ou dans des activités de déstabilisation dans certains des pays où elles opèrent, notamment en Libye, en Syrie, au Donbass en Ukraine et en République centrafricaine », apprend-on du communiqué. Il s’agit en effet de huit personnes qui lui sont liées, dont Valery Zakharov, conseiller pour la sécurité du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra.
Ces sanctions tiennent en une interdiction de visas pour les personnes ci-dessus mentionnées et le gel de leurs avoirs dans l’UE. Bruxelles fait par ailleurs peser une épée de Damoclès sur « ceux qui feraient obstruction à la transition au Mali ».