Claude Guéant a été écroué à la prison de la santé, ce lundi 13 décembre 2021. Cette incarcération intervient en application de sa condamnation en 2017 dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur.
Claude Guéant incarcéré en application d’une condamnation de 2017
« En exécution de deux arrêts rendus le 9 novembre dernier, l’intéressé (Claude Guéant) s’est présenté ce jour (lundi 13 décembre 2021) au service de l’exécution des peines du parquet de Paris et a été incarcéré au centre pénitentiaire de Paris-La-Santé », peut-on lire dans un communiqué du Parquet général. Et ce, pour neuf (9) mois d’écrou. Mais comment est-on arrivé à cette situation.
L’ancien ministre français de l’Intérieur de Sarkozy avait en effet été condamné à deux ans d’emprisonnement, dont un an ferme et 75 000 euros d’amende en appel, en janvier 2017. En liberté conditionnelle depuis, l’ancien Secrétaire général de l’Élysée ne s’acquittait cependant pas convenablement des versements nécessaires pour payer l’amende et les dommages et intérêts qu’il s’était vu infliger.
« Il paye ce qu’il peut payer, c’est-à-dire 3 000 euros par mois, il n’a pas d’argent caché donc il ne peut pas payer plus, et malgré ça, on a décidé qu’on l’enverrait en prison », a déploré Me Philippe Bouchez El-Ghozi, son avocat, et annonce son intention de saisir le juge d’application des peines afin d’obtenir un aménagement du régime judiciaire de son client, compte tenu de son état de santé « préoccupant ».
« Mes ressources sont de 1 622 euros » et « mes dépenses structurelles de 2 230 euros, avant même d’avoir engagé la moindre dépense de vie quotidienne. Je suis au-delà de mes capacités contributives ! » s’était défendu l’ancien bras droit du Président Nicolas Sarkozy.
Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur et ancien Secrétaire général de la présidence française sous Nicolas Sarkozy, a été incarcéré ce lundi en application d’une condamnation de 2017. C’est son avocat qui l’annonce auprès de l’Élysée.
Le 10 novembre dernier, au procès des sondages de l’Élysée, l’accusation avait requis un an de prison, dont six mois ferme, contre Claude Guéant, ainsi que des peines allant de l’amende à un an ferme pour quatre autres anciens proches de Nicolas Sarkozy. Le tribunal de Paris rendra sa décision le 21 janvier.