Le procès de Thomas Sankara s’est poursuivi le mercredi 8 décembre 2021 au tribunal militaire. Ce jour-là, l’adjudant-chef major Abdrahamane Zétiyenga a raconté comment il a tenté de réconcilier le capitaine et Blaise Compaoré à travers une rencontre entre les éléments de ces deux personnalités.
Procès de Sankara : Un adjudant-chef major fond en larmes à la barre
Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987. Trente et quatre ans après, le procès de Sankara s’est ouvert le 11 octobre 2021. C’est ainsi que le mercredi 8 décembre 2021, l’adjudant-chef major Abdrahamane Zéti était présent à la barre du tribunal militaire pour livrer son témoignage. Cet homme a confié avoir eu de très bons rapports avec le père de la révolution burkinabè. Il a ensuite laissé entendre qu’il avait connaissance de la tension entre Sankara et Blaise Compaoré.
Pour tenter de réconcilier les deux hommes, l’adjudant-chef major fait savoir à Gilbert Diendéré, à l’époque lieutenant, qu’il entend organiser une rencontre dans la matinée du 15 octobre 1987, pour aplanir les sentiers. Mais selon Wakatsera, seuls les éléments du père de la révolution répondent à son appel. Seul le chauffeur de Blaise Compaoré, Amidou Pâté Maïga, se pointe. Selon lui, l’ex-chef d’État burkinabè ne se portait pas bien. L’adjudant n’a pas hésité à déclarer que Gilbert Diendéré avait plutôt un comportement suspect. En effet, celui-ci a avancé que Thomas Sankara préparait un complot contre son « frère » Compaoré.
Abdrahamane Zéti a rappelé qu’il a appris la mort du révolutionnaire par l’intermédiaire d’Eugène Somda, membre de la garde rapprochée du défunt président burkinabè. Pris d’émotion, le témoin a fondu en larmes à la barre avant de poursuivre son témoignage. Mardi 26 octobre 2021, Yamba Élysée Ilboudo, un autre témoin dans le procès de Sankara, a formellement identifié Hyacinthe Kafando et Maïga comme étant les assassins du capitaine.