La 4e édition des assises des cadres de la Région du Loh Djiboua, initiée par l’Observatoire pour le développement, l’amitié et la prospérité la Côte d’Ivoire (Odap-CI), a eu lieu le jeudi 2 décembre 2021 à Abidjan – Plateau. « L’apatridie, un cancer pour le développement de notre région », tel était la thématique qui a cristallisé toutes les attention lors de cet évènement.
Me Zehouri : « L’apatridie est un mal qui ronge nos hameaux » du Loh Djiboua
« L’apatridie est un mal qui ronge nos hameaux, nos villages, parce qu’ils sont nombreux ces gens qui sont dans nos villages et qui n’ont pas de papiers. Par conséquent, ils ne comptent pas sur les fichiers nationaux ou dans les statistiques nationales. Ce qui fait que les résultats statistiques économiques, les résultats sociaux en terme de croissance sont totalement faussés… On nous parle de 26 millions d’habitants en Côte d’Ivoire, nous sommes capables d’affirmer que nous sommes le double, puisqu’il y a au moins 20 millions d’habitants en Côte d’Ivoire qui ne se retrouvent sur aucun registre », a expliqué le président de l’Odap-Ci, Maitre Bertin Paul Arnaud Zehouri.
Poursuivant sur sa lancée, l’homme de droit ajoute : « Cela retarde le développement, cela favorise la tricherie aussi bien dans les affaires civiles que dans les affaires politiques, jusqu’aux élections qui sont faussées. Dans notre région, il peut arriver que soit élus des gens qui ne sont pas forcément le choix des populations, parce que ceux qui devaient voter, ne voient pas d’intérêt d’avoir des papiers. Ça c’est l’apatridie. Ils sont sans intérêt dans leurs propres villages, et cela nous inquiète. Voilà pourquoi, nous avons décidé d’en parler. »
Par ailleurs, le président de l’Odap-Ci, a exhorté les populations à se recenser. « Nous sommes à une date où le Recensement général de la population a commencé. C’est l’occasion pour le flambeau d’inciter les populations du Loh Djiboua à aller s’inscrire massivement dans le carnet de recensement de telle sorte qu’en 2023, quand les élections adviendront, ils puissent compter, et que le pays puisse les compter … », a interpeller Maitre Bertin Paul Arnaud Zehouri.