Un vent de grève plane sur la filière palmier à huile, après le dépôt d’un préavis par les planteurs qui se disent déterminés à aller jusqu’au bout.
Les planteurs de palmier à huile en grève de 72 heures: « Si rien n’est fait, nous repartons pour barrer les routes»
Réunis au sein de la fédération nationale des unions des sociétés coopératives des planteurs de palmier à huile de Côte d’Ivoire, ces planteurs demandent à l’Etat de jeter un regard bienvaillant sur leur secteur. Après avoir attiré l’attention des autorités gouvernementales sur les risques de baisse des prix d’achats de leurs produits, ils menacent d’observer une grève de 72 heures du mercredi 1er au vendredi 3 décembre 2021 si rien n’est fait.
« Qu’on applique le prix international et qu’on nous restitue tout notre argent et que l’État de Côte d’Ivoire nous dise à travers un document acté en Conseil des ministres, comment on rembourse notre argent sinon nous allons barrer les routes », prévient Désiré Zoundy Esther, directeur exécutif de l’Union des Sociétés Coopératives des Planteurs de Palmier à Huile de la région de la Nawa (USCOOP-2PHN), cité par Koaci. M. Zoundy affirme que le ministère du commerce est inexistant dans ce dossier et que les planteurs travaillent en dessous de leur coût d’exploitation.
C’est qu’en l’absence d’une décision forte, le prix du régime de palme pourrait être plafonné en décembre 2021 à 73.570 FCFA par tonne, soit au même niveau que les mois précédents, alors que le prix à l’international (AIPH) calculé pour décembre 2021 est à 100.800 FCFA par tonne, soit un manque à gagner de 27.230 FCFA par tonne. Une situation que déplorent les planteurs de palmier, qui menacent de ne pas livrer leurs productions de régimes de palme.
Pis, ils comptent prendre toutes les dispositions pour empêcher toute activité de réception de régimes et d’évacuation d’huile de palme et d’amandes de palmistes par les huileries de palme.