Le pari semble gagné pour le Cameroun, pays l’organisateur de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 prévue du 9 janvier au 6 février 2022. La CAF a annoncé ce vendredi 26 novembre que le pays de Paul Biya est fin prêt à 95% pour accueillir la plus grande fête du football sur le continent africain.
Motsepe et la CAF confiants pour une CAN 2021 réussie au Cameroun
Le football sera à l’honneur en janvier avec la Coupe d’Afrique des Nations. Réunie en Assemblée générale extraordinaire ce 26 novembre 2021 au Caire, la Confédération africaine de football (CAF) a assuré que le Cameroun, pays hôte de la CAN 2021, « est prêt à 95% » après les récentes remontrances à Yaoundé. La CAF a affiché sa confiance, notamment par rapport à l’organisation de cette CAN qui se déroule du 9 janvier au 6 février 2022.
« Ce que j’apprécie, c’est l’engagement sincère du peuple camerounais, la détermination de toutes les parties prenantes, y compris celle du gouvernement à faire de cette CAN une réussite, a assuré ensuite le Sud-Africain en conférence de presse. Je suis absolument satisfait à ce stade. Je me concentre sur la CAN au Cameroun pour en faire un énorme succès et je suis convaincu que c’en sera un », a estimé le président de la CAF, Patrice Motsepe.
La Ligue des champions africaine (C1) devient Super-ligue des clubs
La Confédération africaine de football a aussi ouvert la porte à une Coupe du monde tous les deux ans. A l’unanimité, les patrons des 54 fédérations nationales de foot d’Afrique ont voté « oui » à la « décision du Congrès de la Fifa de mener une étude de faisabilité » pour une Coupe du monde biennale, au lieu de l’habituel rythme quadriennal. Tous ont levé leurs cartons verts en présence des plus hauts dirigeants de la Fifa, l’instance dirigeante du football mondial, qui avaient longuement plaidé au préalable pour ce changement de calendrier lors de la 13ème assemblée générale extraordinaire de la CAF à son siège au Caire.
Outre le mondial biennal, la CAF a voté en faveur d’une Super Ligue des clubs africains pour « améliorer la qualité du football africain et générer des revenus pour tous les clubs, qu’ils y participent ou pas », a assuré Patrice Motsepe.
Retombées commerciales et médiatiques
Le projet de Super Ligue africaine existe depuis plusieurs années, et est porté notamment par M. Infantino. Le président de la Fédération sénégalaise, Augustin Senghor, premier vice-président de la CAF, est l’un de ses plus fervents partisans. « Je pense que la Ligue des champions africaine doit être réservée à une élite qui se dégage sur le terrain, avec des clubs qui ont les moyens de leur politique, capables de développer leur propre image marketing et qui ont derrière assez de base populaire pour pouvoir être attractifs au niveau commercial », expliquait-il à l’AFP en janvier, quand il était encore en campagne pour la présidence de la CAF.
Il imaginait « une compétition sur toute l’étendue du continent, suivie, organisée et conçue comme un produit, on pourrait la vendre aux firmes du monde entier, et aussi signer des accords avec des grandes chaînes de télés du monde pour augmenter sa valeur ». Dans son esprit, cette Super Ligue devait être transitoire. Elle compterait toutefois des clubs attrayants, comme Al-Ahly, poids lourd du foot égyptien, qui a déjà remporté dix C1, notamment en 2020 et 2021.
Avant lui, des clubs d’Afrique du Nord ont aussi soulevé le trophée, le Wydad de Casablanca en 2017 et l’Espérance de Tunis en 2018 et 2019. L’Afrique subsaharienne, elle, ne l’a plus gagnée depuis le Tout Puissant Mazembe en 2015, et l’Afrique du Sud en 2016, avec les Mamelodi Sundowns, le club du nouveau président de la CAF, Patrice Motsepe. L’optimisme était également de mise concernant ses finances ou l’avenir de l’arbitrage africain. Sur ce dernier point, la CAF a d’ailleurs signé un partenariat avec la Fédération internationale (FIFA) pour la formation des meilleurs arbitres du continent.