Mariatou Koné a décidé de lancer une campagne contre le phénomène des congés anticipés qui secoue l’école ivoirienne depuis plusieurs années. La ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation est déterminée à lutter pour avoir « zéro congé anticipé ».
Congé anticipé : Mariatou Koné mène la bataille
Depuis l’ère Kandia Camara, l’école ivoirienne est confrontée au phénomène des congés anticipés. En effet, à l’approche des congés scolaires, des élèves assiègent les établissements scolaires pour déloger leurs camarades. Au cours de l’année scolaire 2019-2020, à quelques jours des congés de Noël, trois morts ont été signalées au cours d’un affrontement entre élèves. 89 élèves avaient été interpellés et 56 autres ont été déférés. Une école a été incendiée à l’ouest du pays.
Le prédécesseur de Mariatou Koné avait haussé le ton. « Les parents seront tenus de rembourser tout ce qui a été endommagé dans les écoles. Tous les enfants qui ont commis ces actes, que ce soit ici à Abidjan ou à l’intérieur du pays, tous seront radiés de toutes les écoles de Côte d’Ivoire, publiques comme privées », avait-elle martelé.
À la tête du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation depuis le 6 avril 2021, Mariatou Koné veut combattre le phénomène des congés anticipés. C’est à ce titre que la professeure d’anthropologie a lancé la campagne « zéro congé anticipé » à quelques semaines des congés de Noël. La ministre ivoirienne invite les élèves à respecter le calendrier scolaire établi par les autorités éducatives. Mariatou Koné les exhorte aussi à ne pas toucher au quantum horaire fixé par le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation.
Lors de la réunion de rentrée scolaire à Bouaké le 9 septembre 2021, Mariatou Koné avait mis en garde. « L’élève citoyen responsable, c’est celui qui respecte ses encadreurs, c’est celui qui respecte les dates de congé. Ce n’est pas celui qui se précipité pour aller en congé avant la date afin d’aller travailler pour l’orpaillage clandestin et gagner facilement de l’argent »; s’était-elle exprimée.
Il ne faut pas oublier qu’en décembre 2020, la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire), qui avait reconnu que « le phénomène des congés anticipés est aujourd’hui un véritable problème pour le système éducatif ivoirien » s’est offusqué de l’attitude du ministère face au phénomène de congés anticipés.