Jeudi 25 novembre 2021, la CIE (Compagnie ivoirienne d’électricité) a effectué une visite de couloirs électriques occupés par les populations. Diomandé Vassoumaïla, sous-directeur de l’exploitation et ses collaborateurs ont sensibilisé sur les risques que courent ces individus.
Occupation de couloirs électriques : La CIE en pleine sensibilisation
Peu avant la visite des couloirs électriques, la CIE a convié la presse à Vridi pour des échanges. C’était l’occasion pour Soumahoro Amara, le directeur général adjoint en charge de la sécurité au travail de la Compagnie ivoirienne d’électricité, de rappeler que la société a pris un engagement de sécurité qui consiste à obtenir zéro accident électrique pour ses collaborateurs, les entreprises sous-traitantes et les populations. Il a par ailleurs fait remarquer que le risque électrique concerne le contact avec une prise conductrice, un amorçage et un court-circuit.
À propos des occupations de couloirs électriques, Soumahoro Amara a indiqué que ce comportement est dû à l’insouciance, l’ignorance des dangers électriques et la résignation du fait du faible pouvoir d’achat des populations. Il a aussi révélé les différents types d’emprise de réseaux. Il s’agit des habitats précaires, des entreprises individuelles, des ateliers de mécanique, des garages, des stations-service, mais également des gares routières et des parkings.
Le convoi de la CIE s’est rendu d’abord au quartier abattoir de Port-Bouët où il a été constaté la présence d’une entreprise de sable à quelques mètres des câbles électriques. Les pylônes sont exposés à la rouille et courent un risque d’écroulement alors qu’il faut des rayons de 6 m de part et d’autre des pylônes. « Nous avons procédé à des sensibilisations de proximité auprès des chefs de quartier et des différentes corporations », a précisé De Kotchy Richmond, chef de service travaux sous tension HTB à la CIE.
À Cocody, dans les environs du Lycée technique et à Abobo (derrière l’Université Nangui Abrogoua), le constat est le même. Des habitants prennent le risque de s’installer en dessous des câbles électriques. Des artisans et des habitants s’exposent à de gros risques. Interrogés, ils avouent être conscients du danger, mais assurent qu’ils manquent de moyens financiers pour quitter les lieux.
« Les populations doivent comprendre les risques liés à l’occupation de couloirs électriques. Elles doivent savoir que c’est un réel danger. C’est une autre étape de la sensibilisation avec la presse. La prochaine étape sera de contraindre les populations à quitter les lieux », a prévenu Soumahoro Amara.