Dans un article de presse paru sur le site d’informations Abidjaninfos, le journaliste camerounais Said Panda accuse Diaby Lanciné, ancien directeur général du Fonds d’entretien routier (FER), d’avoir détourné au moins 33 milliards de CFA. Ce qui aurait conduit à son limogeage par le président de la République, Alassane Ouattara. Mais pour le Collectif de Juristes et Citoyens pour Diaby Lanciné ( CJCDL), il n’en est rien. L’article de Said Panda, « est truffé de mensonges et a un seul et unique but : salir la réputation et l’image de Monsieur Diaby Lanciné, ancien DG du FER ». Lisons, ci-dessous, la contre-investigation du CJCDL sur la base des « allégations faites à la suite Rapport préliminaire des auditeurs de KPMG sur la gestion du Fonds d’entretien routier (FER) ».
Le Collectif de Juristes et Citoyens pour Diaby Lanciné ( CJCDL): « Nous avons tous les éléments. Monsieur Diaby Lanciné a une gestion saine »
(…) Dans votre campagne de démolition de l’image de Monsieur Diaby Lanciné, vous Saïd Penda, vous annoncez une dette fictive de 35 milliards de FCFA dans les livres du FER, somme que Monsieur Diaby Lanciné pourrait détourner vers un compte personnel avec la complicité de la BGFI. La réponse à cette énième allégation mensongère est que la BGFI a bel et bien confirmé le solde de la dette des 80 milliards FCFA, qui était de 35 milliards FCFA au 31 décembre 2020. L’encours du crédit indiqué dans le courrier de confirmation de la Banque BGFI ne prend en compte que sa part de dette dans la syndication. Cher Saïd Penda mettez donc à jour vos informations et veillez prendre des cours en finances avant de parler de montage financier fictif. Et puis détourner 35 milliards Fcfa, et être assis tranquillement chez soi, sous le régime du Président Alassane Ouattara !!!
Seul vous Saïd Penda pouvez avoir du mépris et un manque de considération pour les autorités ivoiriennes en inventant de choses si grosses !!! À cet effet, il convient d’informer le contribuable ivoirien que lorsque le FER part sur le marché financier pour lever des fonds, en l’occurrence la levée de 80 milliards FCFA, l’opération est portée par une banque lead qui apporte la plus grosse quotes-parts et elle se fait accompagner par d’autres banques pour atteindre le montant recherché sur le marché. C’est cet ensemble de banques engagées dans l’opération qu’on appelle les banques syndiquées. Pour la levée des 80 milliards FCFA, ce sont plusieurs banques qui ont accompagné la BGFI. Au 31 décembre 2020, le FER a déjà remboursé la somme de 45 milliards FCA et reste devoir 35 milliards FCFA aux banques. Pour cette levée de fonds de 80 milliards FCFA, seule la BGFI figure dans les livres du FER et à la réponse de confirmation du solde de la dette des 80 milliards FCFA, la BGFI n’a pris en compte que sa part de dette dans la syndication de l’opération.
On est bien loin d’une dette fictive, c’est bien le reliquat à rembourser aux banques. Parlant d’audace de Diaby Lanciné, vous prétendez que le FER a acheté une dizaine de véhicules et se l’offre. Relativement à la dizaine de voitures acquises par la DGIR, dans le cadre de la convention qui lie l’Etat à travers la DGIR au FER, toutes les activités de cette structure sont financées par le FER. Ces acquisitions sont faites par la DGIR et comme toutes les prestations de cette structure sont donc payées par le FER, dans le cadre de l’appui institutionnel, une rétrocession a été faite au FER dans le cadre du suivi des nouvelles diligences nées de la mise en place de cette régie. Concernant la passation des marchés au FER, vous annoncez un montant de 700 milliards FCFA contractés en quatre ans de gestion de M. Diaby Lanciné et vous affirmez qu’il aurait amassé un peu plus de 18 milliards FCFA, lors des attributions de ces marchés.
« Votre volonté de démolir Monsieur Diaby Lanciné vous conduit dans votre rôle de pseudo investigateur à tomber dans le mensonge »
En réponse, nous faisons savoir qu’il est évident que votre volonté de démolir Monsieur Diaby Lanciné vous conduit dans votre rôle de pseudo investigateur à tomber dans le mensonge. Permettez nous de vous rappeler que les prestations soumises à paiement au FER proviennent de trois sources, à savoir : AGEROUTE, DGIR et FER. Les marchés contractés par AGEROUTE sont faits par AGEROUTE. Ceux de la DGIR par DGIR et enfin ceux du FER par le FER. Pendant les quatre ans de gestion de Monsieur Diaby Lanciné, le FER a contracté : -En 2017, 18 marchés dont 2 en appel d’offres restreint, 6 en gré à gré et 10 en appels d’offres ouverts pour un montant global de 1,657 milliards FCFA ; -En 2018, 21 marchés dont 8 en appel d’offres restreint, 2 en gré à gré et 7 en appel d’offres ouvert ainsi que 2 conventions et 2 avenants pour un montant global de 17, 963 milliards FCFA ;
-En 2019, 31 marchés dont 6 en appel d’offres restreint, 0 gré à gré et 19 en appel d’offres ouvert ainsi que 5 avenants et 1 convention pour un montant global de 35, 608 milliards FCFA -En 2020, 38 marchés dont 10 en appel d’offres restreint, 04 gré à gré et 20 en appel d’offres ouvert ainsi que 2 conventions et 2 avenants pour un montant global de 46, 884 milliards FCFA -En 2021, 29 marchés dont 06 marchés en appel d’offres restreint, 13 en appel d’offres ouvert et 10 en procédure simplifiée de demande de cotation pour un montant global de 18, 141 milliards FCFA Soit un montant total de 120, 25 milliards FCFA qui est bien loin de 700 milliards de FCFA que Vous, Cher Monsieur Saïd Penda, vous annoncez. Toutes ces procédures ont eu toutes les autorisations et les avis de non objection de la Direction générale des marchés publics Ensuite, pour les procédures de passation des marchés, le code des marchés publics autorise le gré à gré, l’appel d’offres restreint, et l’appel d’offres ouvert.
Pour tous les marchés passés par le FER, les autorisations requises selon chacune des procédures ont été obtenues et sont vérifiables. En ce qui concerne le terrain à bâtir auprès du Lycée Technique d’Abidjan, il convient de rappeler que sa valorisation a été faite sur la base de la recommandation du Commissariat aux Comptes dans son rapport général sur l’exercice clos au 31 décembre 2018. Le solde de ce compte au 31 décembre 2018 était de 2 254 000 FCFA correspondant au montant de l’impôt (prix d’aliénation du terrain) payé par le FER à la conservation foncière, pour la consolidation de ses droits sur la parcelle. Cet impôt correspond au droit acquitté par tout acquéreur de terrain en Côte d’Ivoire.
« Vous ne parviendrez pas à prendre à défaut Monsieur Diaby Lanciné avec une lecture tronquée d’un rapport préliminaire qui n’était pas définitif »
Le bien étant acquis à titre gratuit, il devrait faire l’objet d’une évaluation avant son inscription au bilan de la société. Cette évaluation devrait se faire à la valeur actuelle du bien au moment de son acquisition qui est l’année 2014. Le bien cité n’est ni loué ni vendu, juste une occupation illicite, dont une procédure de déguerpissement devrait être engagée. Non seulement il n’y a aucune volonté de vente de ce bien et il est vraiment dommage que le journaliste que vous prétendez être, prête à Monsieur Diaby Lanciné l’intention de sous-évaluer le bien dans l’optique de l’acquérir plus tard. Vraiment dommage !!! L’utilisation des ressources de la levée des 80 milliards FCFA ainsi que le nivellement TSU de 1 980 000 000 se présente comme suit :
PROGRAMME D’ENTRETIEN ROUTIER 2012-2013, 20 105 225
PROGRAMME D’ENTRETIEN ROUTIER 2014-2015. 14 210 536 810
PROGRAMME D’ENTRETIEN ROUTIER 2017, 45 356 698 517
PROGRAMME D’ENTRETIEN ROUTIER 2018, 8 283 864 394
VISITE D’ETAT 2015, 11 913 123 453
AUDIT TECHNIQUE 158 740 999
AUTRES TRAVAUX 55 321 481
COMMISSION AR -1 590 000 000
COMMISSION AR -2 354 000 000
COMMISSION PA 880 000 000
COMMISSION AG 44 000 000
HONORAIRE KSK 46 822 035
HONORAIRE IKT 56 186 441
SOLDE CRÉDITEUR 10 600 645
TOTAL 81 980 000 000
Au regard de ce qui précède, ce sont près de 78 milliards qui ont été consacrés aux travaux routiers et par ailleurs la commission des avocats KSK sont loin du montant évoqué par vous. Le montant est 46 822 035 FCFA. En effet, les commissions ont été négociées entre le FER et les Banques depuis la phase de consultation restreinte et approuvées par la tutelle financière. Elles sont documentées dans la convention de crédit. La banque chef de file ne voulait pas être tenue de faire un partage égalitaire et a donc souhaité que le conseil des banques fasse l’appel du montant total pour leur compte et reverse à chacune sa part sur la base des factures qu’elles lui transmettraient.
Le conseil des banques est IKT, qui a respecté cet arrangement des banques qui ne se plaignent pas. Dernier point : nous avons tous les éléments. Monsieur Diaby Lanciné a une gestion saine. Vous ne parviendrez pas à le prendre à défaut avec une lecture tronquée d’un rapport préliminaire qui n’était pas définitif et qui a été établi avant la prise en compte de la documentation contradictoire. Nous sommes disposés à vous fournir les informations nécessaires pour la suite de vos investigations.
Le Collectif de Juristes et Citoyens pour Diaby Lanciné ( CJCDL )