À quand le retour de Charles Blé Goudé en Côte d’Ivoire ? Définitivement acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), le président du COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples) n’a toujours pas reçu son passeport. Dans une interview accordée au quotidien Générations Nouvelles, Gnépo Dédi Léopold, le frère ainé de l’ancien secrétaire général de la FESCI (Fédération estudiane et scolaire de Côte d’Ivoire) parle.
Retour de Charles Blé Goudé : « Ce n’est pas Gbagbo qui donne son OK »
Tout comme son mentor Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé a été définitivement acquitté par les juges de la CPI (Cour pénale internationale) le 31 mars 2021. La chambre d’appel a confirmé l’acquittement des deux hommes prononcé le 15 janvier 2019. « La chambre d’appel rejette l’appel du procureur et confirme la décision de la chambre de première instance », s’était exprimé le juge nigérian Chile Eboe-Osuji, président de la chambre et ancien président de la CPI.
Le 17 juin 2021, Laurent Gbagbo a foulé le sol ivoirien…sans son « fils » Charles Blé Goudé. L’ancien président ivoirien a regagné Abidjan après dix années d’absence. Mais l’absence de son ex-ministre de la Jeunesse a très vite sauté aux yeux. Quatre mois après le retour du « Woody », le retour de Charles Blé Goudé continue d’alimenter les débats politiques.
Pour Gnépo Dédi Léopold, le retour de Charles Blé Goudé dépend uniquement de la seule volonté d’Alassane Ouattara. Pour le frère ainé du patron du COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples), c’est le président ivoirien « qui ne veut pas lui remettre son passeport ».
« Ceux qui disent que le président Laurent Gbagbo y est pour quelque chose dans la non-délivrance du passeport de Blé Goudé, se trompent énormément. Ce n’est pas Gbagbo qui donne le OK pour les passeports. Si le président Ouattara dit de donner le passeport de Blé Goudé, vous allez le voir au pays le lendemain », a déclaré le frère ainé de Blé Goudé dans les colonnes de Générations Nouvelles.
Pour sa part, Blé Goudé a affirmé n’avoir aucune raison de « mettre en doute la volonté du Gouvernement pour la délivrance de son passeport, document de voyage, indispensable à tout citoyen pour des déplacements interétatiques ».