Me Sankara Bénéwendé Stanislas a craché ses vérités à l’armée du Burkina Faso. Au cours d’une conférence de presse organisée le samedi 20 novembre 2021, le président de l’Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS) a appelé Roch Kaboré à prendre ses responsabilités après l’attaque d’Inata qui a fait 53 morts.
Ce que Me Sankara demande à Roch Kaboré après l’attaque d’Inata
À l’occasion d’une rencontre avec la presse le samedi 20 novembre 2021, Me Sankara Bénéwendé Stanislas n’a pas du tout été tendre envers l’armée du Burkina Faso. Le chef de file de l’Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS) a crié son indignation au lendemain de l’attaque perpétrée au détachement de la gendarmerie d’Inata. Pour lui, devant « une armée corrompue, politisée, il faut prendre des mesures énergiques ».
« Nous dénonçons cette armée bureaucratique qui pense qu’on peut gagner la guerre en étant dans des salons feutrés. Il faut confier l’opérationnel aux jeunes officiers qui ont fait leurs preuves. Nous avons des hommes valeureux dans l’armée. Nous avons des patriotes dans l’armée. Il faut maintenant prendre des décisions. Il faut des actions concrètes », a martelé Me Sankara Bénéwendé Stanislas dont les propos sont repris par le site wakatsera.
L’attaque d’Inata (nord du Burkina Faso) a eu lieu le dimanche 14 novembre 2021 à l’aube. Un groupe de djihadistes a pris d’assaut le détachement militaire. Le bilan fait état de 49 gendarmes et quatre civils tués. « L’attaque d’Inata n’est pas la plus meurtrière des attaques terroristes que notre pays a subies, mais elle est certainement la plus honteuse, la plus humiliante et celle qui met à nu nos insuffisances en tant qu’État », a martelé Me Sankara Bénéwendé Stanislas.
Au cours de son intervention, il a demandé au président Roch Marc Christian Kaboré à « secouer le cocotier pour se débarrasser des bois morts pour asseoir une armée digne et professionnelle à même de garantir la victoire » au Burkina Faso. « Le métier des armes comporte des risques, et ceux qui les fuient, quels que soient leurs grades, doivent céder la place aux plus téméraires et aux patriotes sincères », s’est-il exprimé.