Après Saif Kadhafi et le chef du parlement, le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est se porte candidat à l’élection présidentielle libyenne de décembre 2021.
Le commandant de l’ANL, Khalifa Haftar, à la conquête du pouvoir par les urnes
Après la candidature de Saif Al Islam Kadhafi à la présidentielle en Libye, d’autres candidatures ont suivi avec le maréchal Khalifa Haftar et celle de personnalités du pays. Khalifa Haftar a annoncé mardi sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 24 décembre, dans un discours retransmis en direct à la télévision. « Je déclare ma candidature à l’élection présidentielle, non pas parce que je cours après le pouvoir mais pour conduire notre peuple en cette période cruciale vers la gloire, le progrès et la prospérité », a fait savoir le maréchal depuis Benghazi, son fief.
Le 22 septembre, le maréchal Haftar, 77 ans, s’était provisoirement retiré de ses fonctions à la tête de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), comme le stipule la loi électorale, pour pouvoir se présenter à la présidentielle le 24 décembre. La loi électorale en question, critiquée par les détracteurs du maréchal Haftar, lui permet de se porter candidat à la présidentielle et de pouvoir retrouver son poste militaire s’il n’était pas élu.
Saif Al Islam Kadhafi et plusieurs personnalités en course
Le militaire, accusé par ses adversaires de vouloir instaurer une dictature militaire, est soutenu par des acteurs régionaux clefs impliqués dans le dossier libyen comme l’Egypte et les Emirats arabe unis. Il cherche à conquérir le pouvoir par les urnes après l’échec retentissant de son aventure militaire aux portes de Tripoli, siège du gouvernement reconnu par l’ONU, en 2019. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à des violences sanglantes et à des luttes entre pouvoirs rivaux dans l’est et l’ouest du pays.
Dans son discours mardi, M. Haftar a affirmé que l’élection de décembre était « le seul moyen pour sortir la Libye du chaos ». Outre Haftar, le président du Parlement Aqilah Saleh, a également l’intention de présenter sa candidature, a indiqué le conseiller aux médias de la présidence de la Chambre des représentants (HoR), Fathi Al-Marimi. Il a indiqué que dans les deux prochains jours, les documents d’Aqilah seraient déposés au siège du Haut Commission électorale nationale (HNEC) à Benghazi.