En 2011, Michel Gbagbo se trouvait au palais de la présidence de la République avec son père Laurent Gbagbo quand l’ancien président a été arrêté. Dix ans plus tard, l’actuel député de la commune de Yopougon revient sur ces événements.
Michel Gbagbo : « J’ai eu peur pour ma famille »
Le second tour des élections présidentielles de 2010 restent à jamais gravé dans les annales de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara, alors candidat du RDR (Rassemblement des républicains) et Laurent Gbagbo, qui défendait les couleurs de la LMP (La majorité présidentielle), revendiquaient chacun la victoire.
Le père de Michel Gbagbo a été déclaré élu par le Conseil constitutionnel. Cependant, la Commission électorle indépendante (CEI), sous l’autorité de Youssouf Bakayoko, avait déjà annoncé la victoire du leader des républicains.
Malheureusement, le pays s’est enlisé dans une crise militaro-politique qui a connu son dénouement le 11 avril 2011 avec l’arrestation de Laurent Gbagbo. La résidence de l’ancien président de la République a été bombardée par les forces conjointes de l’ONU et de la Licorne.
Michel Gbagbo, le fils de l’ex-chef de l’Etat ivoirien, qui était en compagnie de son père lors de son interpellation, a raconté sa peur. « Lors des événements en 2011, j’ai eu peur pour ma famille et pour tous les Ivoiriens, et j’ai été surtout choqué, car comment comprendre que des gens ont privilégié le bombardement de la résidence du président et la guerre en tuant des Ivoiriens au lieu du recomptage des voix comme le demandait le président Laurent Gbagbo », a confié le député sur le plateau de l’émission Life Weekend, diffusée sur Life Tv.
Michel Gbagbo a souhaité que « petit à petit l’Afrique sorte de ce genre de situation ». Pour lui, « tous les acteurs politiques extérieurs ou ivoiriens auraient pu, auraient dû privilégier le dialogue à cette époque ».