La Côte d’Ivoire a entériné l’achat de deux nouveaux aéronefs à l’issue du Conseil des ministres, du mercredi 10 novembre. Cette décision intervient à la suite d’une succession de crashs d’avions de l’armée ivoirienne.
De nouveaux aéronefs pour remplacer les avions qui se sont crashés
La sécurisation efficace des frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d’Ivoire, telle est la préoccupation majeure du gouvernement ivoirien, ces dernières années. Cette préoccupation est d’autant plus fondée que le pays fait face à une menace terroriste des plus persistantes. Le Nord ivoirien a d’ailleurs essuyé de nombreuses attaques perpétrées par des groupes djihadistes, qui tentent, vaille que vaille d’installer un katiba dans la zone des trois frontières, Côte d’Ivoire, Mali et Burkina Faso.
Aussi, le Gouvernement ivoirien a conclu, le 12 octobre 2021, un accord de prêt d’un montant total de huit milliards cinq cent trente millions sept cent vingt mille sept cent quatre-vingt-cinq (8 530 720 785) Francs CFA avec la BIDC (Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO) en vue « du financement du projet d’acquisition de deux (02) aéronefs pour les missions d’intelligence, de surveillance, de reconnaissance (ISR) et de recherche et sauvetage en République de Côte d’Ivoire ».
Si l’acquisition de ces deux nouveaux aéronefs est de nature à rasséréner les populations ivoiriennes, au sein desquels la psychose d’une prochaine attaque terroriste est encore à son comble, force est tout de même de constater que les crashs successifs d’avion de la flotte ivoirienne ne sont pas du tout rassurants.
Le 27 novembre 2019, alors que le Président Alassane Ouattara est en visite d’État dans la région du Hambol, deux hélicoptères de l’armée ivoirienne font une collision et se crashent à Katiola. Le 18 mars 2020, c’est à l’aéroport d’Abidjan qu’un avion de type MI-24 fait un atterrissage catastrophique à la base aérienne et se crashe. Dans la nuit du 9 au 10 septembre 2021, c’est un autre aéronef de l’armée ivoirienne, en mission de reconnaissance à Togolokaye, dans le septentrion ivoirien, qui fait un crash dans lequel ont péri tous les cinq membres de l’équipage.
En moins de deux ans, ce sont donc trois accidents d’avions de l’armée ivoirienne qui sont ainsi rapportés. L’on est donc en droit de s’interroger sur les causes profondes de ces divers crashs afin d’éviter de telles déconvenues pour les fois prochaines. L’acquisition de deux nouveaux aéronefs annoncés par le gouvernement ivoirien pourrait bien réjouir les Ivoiriens en quête de sécurité.
Mais, sans être un oiseau de mauvais augure, l’on est en droit de se demander au sujet des dispositions prises par les autorités ivoiriennes pour éviter d’autres drames. Car, comme le dit le sage, « les mêmes causes produisent les mêmes effets ».