Le Procès Gbagbo et Charles Blé Goudé s’est soldé par l’acquittement des deux Ivoiriens. Devant les Nations Unies, Piotr Hofmański, président de la CPI, dresse son rapport devant les Nations Unies.
Procès Gbagbo : Le Président de la CPI évoque l’ « insuffisance de moyens à charge »
Accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis lors de la période de la crise poste électorale, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été acquittés en première instance, le 15 janvier 2019, avant de voir la décision entérinée par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), lors de l’ultime audience tenue le 31 mars 2021.
La procureure Fatou Bensouda alléguait en effet un « plan commun » de la part de l’ancien président ivoirien et son clan pour se maintenir au pouvoir par tous moyens, y compris la violence. Mais les dépositions des 82 témoins à charge n’ont pu fonder ces chefs d’accusation. C’est à juste titre que le juge italien Cuno Tarfusser prononçait l’acquittement des accusés pour motif d’ « insuffisance de moyens à charge présentés par ces derniers ». L’appel interjeté par le Bureau du procureur ne viendra changer en rien la situation de l’ancien Président ivoirien et le ministre de la Jeunesse de son dernier gouvernement.
Aussi, devant l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, le mercredi 10 novembre 2021, Piotr Hofmański, Président de la CPI, a-t-il dressé le rapport du procès Gbagbo et de son filleul. « Le Procureur c. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, le 31 mars 2021, statuant sur l’appel du Procureur contre la décision de la Chambre de première instance I d’acquitter les deux accusés à la suite de requêtes en insuffisance de moyens à charge présentée par ces derniers, la Chambre d’appel a confirmé, à la majorité, les acquittements de MM. Gbagbo et Blé Goudé », a déclaré le juge polonais.
Poursuivant dans sa démarche, le patron de la Cour de La Haye indique que ce verdict a inéluctablement eu des incidences sur les poursuites engagées contre Simone Ehivet Gbagbo. « Le 19 juillet 2021, la Chambre préliminaire II a fait droit à la demande du Procureur, datée du 15 juin 2021, d’annuler le mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo. »
La Chambre a en effet conclu que les éléments de preuve sur lesquels le mandat d’arrêt contre l’ancienne Première Dame ivoirienne étaient fondés ne pouvaient plus être considérés comme satisfaisants. Et ce, conformément à l’alinéa a du paragraphe 1 de l’article 58 du Statut de Rome.