Alassane Ouattara est déterminé à mettre sous éteignoir les mouvements terroristes qui lancent des attaques sporadiques sur la Côte d’Ivoire. Le Président ivoirien vient pour ce faire de créer le Centre de renseignement opérationnel antiterroriste (CROAT) en vue d’annihiler les velléités de ces djihadistes.
Terrorisme : Alassane Ouattara confie le CROAT à son frère cadet Téné Birahima
La Côte d’Ivoire est plus que jamais sous une menace terroriste persistante. En témoignent les multiples attaques perpétrées, ces dernières années, dans des localités du Nord ivoirien. Alassane Ouattara, qui a mis un point d’honneur à assurer la quiétude de ses compatriotes, ne cesse de multiplier les initiatives dans l’optique d’épargner son pays de ces hommes sans foi ni loi.
Outre la construction à Jacqueville d’une Académie internationale de lutte contre le terrorisme, le président ivoirien a, à l’occasion de la Cérémonie commémorative du 60e anniversaire du Département Afrique du FMI, décidé de consacrer 1% du PIB « pour s’assurer que ces terroristes ne puissent pas entrer en Côte d’Ivoire ».
C’est dans cette même dynamique que le chef d’État ivoirien a signé, le 6 août dernier, un décret portant création du Centre de renseignement opérationnel antiterroriste (CROAT). À en croire Jeune Afrique, ce décret n’a pour l’instant pas été rendu public. N’empêche que le Président Ouattara met les bouchées doubles pour obtenir des résultats probants dans la lutte contre le terrorisme.
Placé sous la double tutelle du Président de la République et du ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, et dirigé par le colonel de gendarmerie Ousmane Yeo, le CROAT est composé de cinq cellules chargées du recueil et de l’analyse des renseignements, de l’appui technologique, de la coopération internationale et surtout, des opérations. Cette dernière permet au pays de légaliser certaines interventions de l’État sur le terrain, comme les interpellations de présumés terroristes.
À noter que le CROAT succède au Centre de renseignement antiterroriste (CRAT) qui était logé à la Direction des services extérieurs (DSE). Sa création a été encouragée par le Président Emmanuel Macron et le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qui entendaient ainsi avoir un interlocuteur unique dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.