Le groupe parlementaire Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) a animé, mardi 09 novembre 2021, un point de presse sur le projet de modification de l’article 226 de la loi No 2019-574 du 26 juin 2019 portant code pénal (Loi sur l’homosexualité).
Côte d’Ivoire: EDS dit niet à la légalisation de l’homosexualité en Côte d’Ivoire
Pas question d’ouvrir une quelconque porte à la légalisation de l’homosexualité en Côte d’Ivoire. C’est en substance le message passé par l’honorable Armand Ouégnin et ses camarades membres du groupe parlementaire EDS, lors d’un point de presse animé ce mardi à Abidjan. Ils se prononçaient relativement au projet de modification de l’article 226 de la loi N°2019 -574 du 26 juin portant code pénal (loi sur l’homosexualité), présenté par le Garde des Seaux, ministre de la Justice, Sansan Kambilé.
À l’occasion, les députés ont demandé que l’expression « orientation sexuelle » soit purement et simplement, retirée du texte, au risque que son interprétation dans le fond n’ouvre la voie à une prochaine légalisation en Côte d’Ivoire de l’homosexualité. « Par raisonnement analogique, si cette loi est votée, elle entrainerait ipso facto la révision de celle relative au mariage dans un souci d’harmonisation. Dès lors, l’on assisterait désormais en Côte d’Ivoire à la célébration des mariages des homosexuels dans nos mairies et autres lieux dédiés« , fait remarquer le groupe parlementaire EDS.
Donnant les raisons de ce refus, le groupe parlementaire soutient qu’il serait difficile pour les Africains en général et les Ivoiriens en particulier, « attachés à nos mœurs et valeurs culturelles », d’accepter des relations officielles entre « personnes de même sexe, voire entre une personne et un animal ». » Le groupe parlementaire EDS, tout en réaffirmant son attachement aux valeurs de liberté et d’opinion et son engagement dans la lutte contre toute forme de discrimination, s’est opposé au vote de cette loi en commission et a demandé purement et simplement le retrait de l’expression « orientation sexuelle « , ont-ils déclaré.
En le disant ainsi, le groupe parlementaire EDS veut simplement demander à vivre dans une société dans laquelle l’on peut exprimer ses libertés en tenant compte de nos valeurs culturelles. « Nous refusons le transbordement systématique des pratiques occidentales dans nos sociétés africaines encore attachées à nos valeurs qui constituent leur essence », ont-ils lâché les députés de EDS. Ils ont adressé leurs remerciements à leurs collègues des groupes parlementaires de l’opposition, PDCI-UDPCI, et même certains collègues députés RHDP, pour le soutien à eux apporté dans cette bataille visant le retrait du texte de l’expression confligêne. « Nous rassurons les populations ivoiriennes que selon le garde des Sceaux ministre de la Justice, l’expression confligène « orientation sexuelle » ne réapparaitra pas dans le texte lors de son adoption en plénière », rassurent les députés EDS.