Les autorités de la Transition au Mali sont dans le viseur de la communauté internationale. À la suite des sanctions individuelles prises par la CEDEAO, Jean-Yves Le Drian indique que la France et l’Union européenne pourraient emboiter le pas à l’organisation sous-régionale.
Pluie de sanctions contre les autorités de la Transition au Mali
À l’issue du Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement, tenu dans la capitale ghanéenne, le 7 novembre, la Communauté économique des États de l’ Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’y est pas allée de main morte contre la junte militaire au pouvoir au Mali. L’organisation sous-régionale ouest-africaine a d’entrée condamné l’expulsion de son Représentant spécial, Hamadou Boly, par les autorités de la Transition.
Eu égard au non-respect du calendrier électoral initialement prévu, la CEDEAO a également pris des sanctions contre « les membres des Autorités de Transition et des 6 autres institutions de la transition. Ces sanctions seront également imposées aux membres de leur famille ». Sanctions se résumant en une interdiction de voyage et au gel de leurs avoirs financiers. D’autres sanctions pourraient par ailleurs être prises contre les dirigeants putschistes, le 12 décembre prochain, lors de la Session ordinaire de la CEDEAO.
Le président de la Transition, Assimi Goita, son Premier ministre Choguel Maiga, et ses autres collaborateurs ciblés ne sont pas encore au bout de leur peine à la suite des sanctions infligées par la CEDEAO, que Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française, vient enfoncer le clou.
Dans un point de presse tenu le 8 novembre 2021, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a indiqué : « La France, comme l’ensemble de ses partenaires de l’Union européenne, soutient l’action de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Mali. »
Avant d’ajouter : « Conformément aux conclusions du Conseil affaires étrangères du 18 octobre 2021, l’Union européenne travaille actuellement à la possibilité d’adopter des mesures restrictives, en soutien aux efforts déployés par la CEDEAO contre ceux qui entravent la mise en œuvre de la transition. »
L’affaire Wagner continue à n’en point douter de pourrir l’atmosphère entre Paris et Bamako.