Emmanuel Macron a présidé, en octobre, un Sommet Afrique – France à laquelle n’étaient invités que des jeunes de la société civile africaine. Pour Laurent Gbagbo, cette rencontre ne saurait être qualifiée de sommet.
Laurent Gbagbo à Macron : « Je pense que ce n’était pas un sommet »
7; 8 et 9 octobre s’est tenu à Montpellier le Sommet Afrique – France. Contrairement à ce qui avait jusque-là cours, aucun dirigeant africain n’était présent à Montpellier. Emmanuel Macron, qui entendait changer la configuration d’une telle rencontre, n’avait convié que de jeunes leaders africains de la société civile.
Ces assises de ce sommet ont été une véritable rencontre de vérités entre le président français et ses hôtes africains. Certains intervenants, notamment la ressortissante burkinabè, se sont voulus très acerbes dans leur prise de parole face au Président Macron.
N’empêche que Sébastien Nadot avait qualifié ce sommet de « mise en scène », avant de s’interroger : « Un Sommet Afrique-France avec un seul chef d’État, le Président de la République française. Aucun chef d’État africain n’a été convié. Emmanuel Macron se prend-il pour le Président des Africains ? »
Laurent Gbagbo vient, pour sa part, de donner son avis sur cette rencontre d’il y a un mois. Accordant une interview au journal L’Humanité, l’ancien chef d’État ivoirien s’est prononcé, en fin d’entretien sur ce sommet. « Des rencontres avec la société civile peuvent être très intéressantes. Cela peut amener de nouvelles idées, mais il ne peut y avoir de décisions exécutoires », a déploré le tout nouveau président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), avant d’ajouter : « A partir du moment où il ne réunit pas les Chefs d’État et de gouvernement, j’en pense que ce n’était pas un sommet. »
De nombreuses autres voix, notamment celles de jeunes leaders africains tels que Kémi Seba et Nathalie Yamb, se sont élevées pour fustiger la tenue d’une telle rencontre.