La CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) insiste pour que la transition au Mali prenne fin le 27 février 2022, à l’issue des élections. Mais pour Salif Keita, chanteur vedette malien, il n’est pas question d’organiser des élections « quand le pays est dans l’insécurité totale ».
Ce que Salif Keita pense de la transition au Mali
Pris entre les attaques des djihadistes, le Mali a été frappé par un coup d’Etat le 24 mai 2021. Le colonel Assimi Goita met la main sur le président Bah Ndaw ainsi que le Premier ministre Moctar Ouane et le Souleymane Doucouré, le ministre de la Défense. C’est le second coup de force militaire dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest en un an.
La CEDEAO et l’UA condamnent le renversement du président Bah Ndaw. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest suspend le Mali. Les sanctions économiques ne tardent pas à tomber, la Banque mondiale décide de suspendre ses opérations monétaires. Entre temps, la transition au Mali est engagée.
La CEDEAO ne veut pas que la junte s’éternise au pouvoir. Elle fait pression sur les nouvelles autorités pour l’organisation des élections en vue de la remise du pouvoir à des civils. Une date st annoncée : le 22 février 2022.
Lors d’une récente visite à Bamako, un membre de la délégation de la CEDEAO s’est confié sous couvert de l’anonymat à l’AFP. « Notre message est sans ambigüité et nous l’avons clairement dit : il faut que les élections se tiennent aux dates prévues », a-t-il dit.
Salif Keita, un artiste-chanteur bien connu sur le continent africain, ne partage pas cet avis. Il l’a fait savoir à travers une publication sur son compte Twitter. La star malienne a clairement indiqué qu’elle soutient la transition au Mali.
« Je demande à tous de sortir le 29 octobre pour dire au monde que le Mali appartient aux Maliens et ce sont les Maliens qui décideront la date des élections. On ne peut pas faire des élections quand le pays est dans l’insécurité totale ! », a martelé le musicien.