Roh Tae-woo est mort. Artisan de la transition démocratique en Corée du Sud, l’ex-chef d’Etat de 1988 à 1993, est décédé mardi à l’âge de 88 ans et sera enterré ce week-end.
Mort du président Roh Tae-woo: Silence radio des médias d’Etat nord-coréens
Des funérailles d’Etat seront organisées pour l’ancien président défunt Roh Tae-woo, a déclaré mercredi le Premier ministre Kim Boo-kyum.
Kim a dévoilé la décision durant une réunion du cabinet, disant que Roh a fait d’importantes contributions au développement de la nation, en tant que 13e président du pays.
«Avec les membres du cabinet, j’offre mes plus sincères condoléances suite au décès de l’ancien président Roh Tae-woo et je transmets ma profonde sympathie à sa famille», a indiqué Kim. «Le gouvernement tiendra des funérailles d’État et les préparera minutieusement avec respect pour que le peuple puisse rendre hommage à sa contribution.»
Kim qui dirigera le comité de funérailles d’Etat, et d’autres membres du cabinet se rendront à la chapelle ardente plus tard dans la journée.
Roh avait joué un rôle déterminant dans le coup d’État qui avait suivi l’assassinat du dictateur militaire Park Chung-hee en 1979. Alors commandant des forces spéciales, il avait aidé Chun Doo-hwan à s’emparer des points stratégiques de Séoul.
Devenu le bras droit de Chun, Roh avait ensuite orchestré, en 1980, l’écrasement dans le sang du soulèvement pro-démocratique de Gwangju, dans le Sud-Ouest. La répression avait fait quelque 200 morts et disparus selon les chiffres officiels, trois fois plus selon l’opposition de l’époque.
Le ministère de l’Intérieur a indiqué que les funérailles d’Etat se dérouleront pendant cinq jours jusqu’à samedi et le site d’enterrement sera déterminé après des consultations avec la famille de Roh.
L’indifférence du voisin Nord-coréen
Les médias d’Etat nord-coréens, dont le Rodong Sinmun et l’Agence centrale de presse nord-coréenne, n’ont toujours pas fait état de son décès jeudi après-midi.
La Corée du Nord s’est montrée sélective dans l’expression de ses condoléances après le décès de personnalités sud-coréennes, en fonction de la politique nord-coréenne et des relations intercoréennes du moment.