Le projet LIANE 2(Leadership et initiatives des acteurs non étatiques) a été lancé le mardi 26 octobre 2021, à Agboville, en présence du sous-préfet central de la ville, Séraphine Adjo Djê, de Gnaly Patricia, 5e adjoint au maire et de la directrice régionale de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté de l’Agnéby-Tiassa, Dosso Coulibaly Salimata.
Agboville : Le projet LIANE 2 officiellement lancé
Cofinancé par l’Union Européenne, ce projet initié par l’ONG Côte d’Ivoire prospérité(CIP) vise d’une part à sensibiliser et informer les autorités administratives, politiques, acteurs de la chaine pénale, leaders communautaires et les organisations de la société civile sur la problématique de la traite des personnes et la portée juridique des lois afférentes. D’autre part, faire un plaidoyer à l’endroit des acteurs étatiques pour l’amélioration du financement des activités du secteur associatif de lutte contre la traite des personnes y compris les migrants en Côte d’Ivoire.
« Il faut reconnaitre que la traite des personnes est un problème mondial. C’est pourquoi, plusieurs législations existent à ce sujet. Aujourd’hui, près de 79% des personnes victimes de traite dans le monde, sont des femmes et également les enfants…Ce phénomène a pris de l’ampleur en Afrique Subsaharienne particulièrement avec la prostitution, le tronçon Abidjan-Lagos où près de 22% de ces femmes sont livrées à la prostitution. En Côte d’Ivoire, que ça soit à l’Est, au Nord, au Sud ou au Centre, la prostitution et l’afflux de personnes, ont connu une évolution très significative. On dénote dans le Nord, près de 2000 enfants victimes de mendicité. Une grande partie des filles au Sud, sont exploitées économiquement par les ménages », a dépeint pasteur Patrick Klossail, président du conseil d’administration de l’ONG CIP.
Pour lui, la situation est préoccupante. « De janvier 2021 à juin 2021, nous avons reçu 798 personnes dans notre centre d’accueil, victimes de traite y compris les migrants, qui nous ont été adressé aussi bien par l’État de Côte d’Ivoire. Notamment, le comité national de lutte contre la traite des personnes, ainsi que l’organisation internationale de la migration », a-t-il ajouté. « En accompagnant, en appuyant les ONGs œuvrant dans ce domaine, d’abord cela montre que l’État de Côte d’Ivoire respecte ses engagements. Ce qui permettra de renforcer son image au plan international. Ensuite, ça sera un soulagement pour les personnes victimes de traite car la prise en charge est onéreuse. Et enfin, la pérennisation des activités des associations, sont les enjeux de notre plaidoyer », a révélé Patrick Klossail.
Créée en 1997, Côte d’Ivoire prospérité est une ONG qui fait la prise en charge holistique (soins médicaux, protection, développement, etc.) des personnes victimes de traite y compris les migrants.
Tizié TO Bi
Correspondant régional