En Tunisie, c’est ce jeudi 28 octobre 2021 que s’est ouvert le procès du député Zouheir Makhlouf. Le parlementaire tunisien est poursuivi pour harcèlement sexuel portant sur une jeune lycéenne.
Tunisie : Grosse colère à l’ouverture du procès de Zouheir Makhlouf
Nabeul, une localité située à une soixantaine de kilomètres de Tunis, la capitale de la Tunisie, a connu une animation particulière le jeudi 28 octobre 2021. Et pour cause, le procès du député Zouheir Makhlouf s’est ouvert. Le parlementaire est accusé d’avoir harcelé une jeune lycéenne en octobre 2019.
La jeune fille détient une photo du député assis dans sa voiture, la braguette ouverte et le sexe sorti. Zouheir Makhlouf s’est défendu en avançant qu’il a dû uriner dans une bouteille à cause d’un diabète qu’il traine. Cependant, l’homme était couvert par une immunité diplomatique. Malheureusement pour lui, le 24 juillet 2021, le président Kais Saied a suspendu les activités du Parlement. Du coup, l’accusé perd son immunité.
A l’ouverture du procès du député mis en cause, une manifestation anti-harcèlement s’est tenue devant le tribunal de première instance de Nabeul. Elle a été organisée par l’association Asswat Nisa, engagée pour la défense des droits de la femme et a pour objectif d’apporter un soutien à la lycéenne, comme l’a mentionné la directrice exécutive Sara Ben Said. « Les harceleurs n’ont plus leur place et nous n’avons plus peur. Toutes leurs victimes doivent parler et se plaindre pour que justice soit faite », ont scandé les manifestantes.
La reponsable de Asswat Nisa a rappelé mercredi que la jeune fille a subi le harcèlement du député quand elle était en classe de terminale. Si au départ le procureur général auprès de la Cour d’appel de Nabeul avait souhaité que le harcèlement sexuel soit exclu du dossier, la militante tunisienne se réjouit que ce chef d’accusation ait été finalement retenu.