La reine d’Angleterre renonce à se rendre à Glasgow où débute la COP26 dimanche prochain dans un contexte de vives tensions entre le Nord et le Sud.
COP26: Sept sur 67 pays confirment leur participation au sommet de Glasgow
La COP26, conférence internationale organisée chaque année par les Nations unies, s’ouvrira dimanche prochain à Glasgow et se tiendra jusqu’au 12 novembre.
Inégal accès aux vaccins, aux tests, mais aussi incertitudes sur les durées de quarantaine… de nombreuses délégations et représentants de la société civile des pays du Sud, peinent à pouvoir se rendre à Glasgow, voire y ont renoncé.
C’est le cas de La reine Elizabeth II, 95 ans, qui a finalement annulé sa participation à cette conférence de l’ONU sur le climat. « A la suite d’un avis lui conseillant de se reposer, la Reine effectue des tâches légères au château de Windsor. Sa Majesté a décidé à regret de ne pas se rendre à Glasgow pour assister à la réception de la COP26 le lundi 1er novembre », a annoncé le palais dans un communiqué, moins d’une semaine après que la souveraine a passé une nuit à l’hôpital.
Un report de la COP26 demandé par les ONG
Des défections qui touchent à la légitimité même d’une COP et qui aggravent un peu plus la fracture entre les pays du Sud et pays du Nord. Fracture qui est déjà habituellement très forte sur les questions climatiques.
Ces défections confirment la crainte des ONG que cette COP26 n’offre pas des conditions équitables de participation et d’inclusivité entre les pays du Sud et du Nord. Au point que le Climate Action Network en avait demandé le report le 7 septembre dernier. Ce réseau de 1.500 ONG pointait l’accès inégal aux vaccins et aux tests pour les délégations, les incertitudes sur les conditions de quarantaine, mais aussi le coût exorbitant des logements à Glasgow.
Ce report a été refusé par la présidence britannique de la COP26, qui a tout de même annoncé dans la foulée des mesures pour favoriser la venue des représentants des pays du Sud. En promettant des vaccins gratuits aux délégués qui en feraient la demande, ou encore en réduisant progressivement la « liste rouge » de la circulation du Covid-19. Celle-ci oblige les ressortissants des pays y figurant, pour entrer en Grande-Bretagne, à s’isoler dix jours s’ils ne sont pas pleinement vaccinés et cinq jours s’ils le sont.
De 67 pays début septembre, pour la plupart des Etats africains –, cette liste n’en compte plus que sept aujourd’hui.