Un projet d’aménagement de l’espace laissé en friche par l’Office national de l’Assainissement et du Drainage (ONAD) à la Cité-Allabra sise à Cocody, n’a pas l’assentiment de tous les riverains.
Cocody: Les riverains de la Cité-Allabra Réconciliation sur le pied de guerre
Après les vrombissements des machines de l’ONAD qui a récemment détruit des habitations pour y construire des dalots, la Cité-Allabra située dans la commune chic de Cocody, fait face à une nouvelle situation qui pourrait embraser la cohabitation entre riverains. Et pour cause. Suite à une requête du Syndic, la mairie aurait décidé de bâtir sur l’espace laissé en friche par l’Office national de l’Assainissement et du Drainage, un jardin public. Ce qui n’est pas du goût des propriétaires dont les maisons ont été impactées par les travaux effectués par l’ONAD. C’est que, cette démarche du président intérimaire du Syndic n’a pas obtenu l’assentiment préalable des riverains; lesquels se sont regroupés au sein d’une autre association dénommée AFU (Association des frères unis).
Les membres de cette nouvelle association rappellent qu’à l’origine, la SCI-SCAR, société qui a construit la Cité-Allabra Réconciliation, n’a pas prévu ni d’espaces de jeux ni de structure de bureau de syndic car la cité avait pour vocation d’y vivre dans la quiétude et la sécurité. Pour l’AFU, aménager sur cet espace, ‘’un jardin public’’, serait dire à des individus, à des inconnus (dont on ignorerait absolument les intentions et le commerce), de venir tout bonnement s’y prélasser, y converser, y jouer et s’adonner sans crier gare à des actes peu recommandables, de jour comme de nuit. Une situation que l’on déplore déjà au sein de notre cité.
« Nous n’avons pas été consultés par la mairie. Nous avons décidé de signer une pétition pour demander le retrait de ce projet. Nous ne sommes pas contre l’embellissement de la cité. Seulement, nous craignons des cas d’insécurité dans la cité. À partir du soir, si l’espace est créé, n’importe qui peut venir s’y installer. On craint l’insécurité », alerte un riverain dont la maison est mitoyenne à l’espace litigieux. Même son de cloche chez Mme Sylla, une autre habitante de la cité: «On ne peut pas venir faire des travaux sans nous consulter. Soit la mairie nous donne l’espace, on va l’aménager, soit on ferme. A partir de minuit, il y a des jeunes qui viennent s’installer pour fumer la drogue. On refuse que nos enfants rentrent dedans. N’importe qui va venir s’asseoir ici. On refuse », menace-t-elle.
Autre question que se pose l’AFU, c’est celle de savoir qu’aurait fait le Syndic si ces travaux de l’ONAD sur leurs emprises, n’avaient pas eu lieu. Depuis la fin des travaux, les riverains, soucieux de maintenir leur cité belle et saine, ont eux-mêmes, traité, engazonné et protégé l’espace laissé en friche afin d’éviter les mouvements déambulatoires de visiteurs non désirés, le désordre, ainsi que l’insalubrité qui commençaient à faire de cet endroit, un dépotoir.
« L’espace que nous entretenons sans aucune aide du Syndic, ne doit-il pas revenir aux habitants et propriétaires mitoyens? », s’interroge l’AFU. Puis de renchérir: « Comment accepter que certaines personnes, soi-disant inspirées par des modèles (?), qu’elles auraient aperçus au delà des franchises de notre cité, veuillent les reproduire, sans tenir compte de la réalité propre au nouvel environnement des propriétaires très affectés dont les fenêtres ainsi que certains accès extérieurs, donnent sur le dalot fraternellement entretenu, pour lutter contre l’insalubrité, la déchéance des jeunes qui s’adonnent à la drogue et autres attroupements d’individus peu recommandables ?», questionne l’AFU.