Entre le Mali et la CEDEAO, les relations sont loin d’être au beau fixe. Seulement sept jours après la visite de Nana Akufo-Addo à Bamako, le représentant de la CEDEAO vient d’être sommé de quitter le territoire malien dans les trois jours à venir.
72H au Représentant de la CEDEAO pour quitter le Mali
Dès que le président Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK a été déposé par un coup d’État militaire, en août 2020, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est saisie du dossier malien pour aller à un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Alors qu’un chronogramme de sortie de crise avait été concocté par Bah N’Daw, président de la transition d’alors, et son Premier ministre Moctar Ouane, qu’un autre coup de force a été perpétré par la junte militaire, sous la houlette du colonel Assimi Goita, le désormais nouvel homme fort du Mali.
Le Premier ministre de la transition, Choguel Maiga, ne cesse de tenir la dragée haute à la communauté internationale et surtout à la France, autour du respect du calendrier électoral, et surtout de l’affaire Wagner. Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO, était alors à Bamako, une semaine plus tôt, pour appeler les autorités de la transition à tenir la date des élections générale, notamment en février 2022.
C’est pourtant dans cette attente que le chef de la diplomatie malienne a convoqué, ce lundi 25 octobre 2021, Hamidou Boly, Représentant spécial de la CEDEAO au Mali, afin de lui intimer l’ordre de quitter le territoire malien.
« Cette décision intervient après plusieurs mises en garde adressées à l’intéressé à travers sa hiérarchie », s’est justifié Bamako, avant d’accorder « un délai de 72 heures » au diplomate communautaire pour « quitter le territoire national ».
Quand bien même les autorités de la transition rassure l’organisation sous-régionale ouest-africaine de sa disponibilité à travailler de concert pour la réussite de la Transition.