La Cour pénale internationale a abandonné les poursuites contre Simone Ehivet. L’ex-Première Dame révèle cependant que l’un des avocats qu’elle avait engagés mettait tout en oeuvre pour son transfèrement à La Haye.
Simone Ehivet à l’un de ses avocats : «Maître, votre contrat est terminé ! »
28 juillet 2021, la Chambre de première instance II de la Cour pénale internationale (CPI) décidait de l’arrêt des poursuites contre Simone Ehivet. Le greffe de la Cour de La Haye était alors chargé « d’informer tous les États qui ont reçu notification du mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo que le mandat d’arrêt n’est plus en vigueur et de retirer les demandes d’arrestation et de remise ».
Ouf de soulagement pour l’ancienne Première Dame sur la tête de qui pesait une véritable épée de Damoclès. « Bonne nouvelle pour Mme Simone Gbagbo : La Cour Pénale Internationale a levé le mandat d’arrêt dont elle faisait l’objet suite à une demande du Procureur. Elle pourra désormais librement voyager à travers le monde entier », avait alors jubilé son Avocat, Ange Rodrigue Dadjé.
Un ancien membre de la défense de l’épouse de Laurent Gbagbo militait pourtant pour que sa cliente soit transférée devant la CPI. C’est d’ailleurs Simone Ehivet Gbagbo qui l’a révélé lors de la Convention Internationale des Femmes Messagères du Christ, en République démocratique du Congo.
Du haut de la chaire d’où elle rendait son témoignage, l’ancienne députée d’Abobo a en effet indiqué qu’alors qu’elle était réclamée par la CPI, plusieurs avocats lui ont fait l’offre de prendre sa défense. « L’un des avocats qui était intéressé pour m’assister, quand je l’ai recruté, on m’a dit qu’il n’était pas bien. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas de t’assister. C’est de pouvoir entrer à la CPI pour se faire un nom », a-t-elle déclaré.
Poursuivant Simone Ehivet ajoute : « Un jour, j’ai découvert, alors qu’il savait que je ne voulais pas aller à la CPI, lui, il s’était déjà arrangé avec les gens de la CPI, il s’était déjà fait inscrire comme mon avocat à la CPI et il était en train de négocier pour que mon dossier parte à la CPI et que moi-même je sois transférée. »
« Quant j’ai découvert ça, j’étais coincée », a avoué Madame Gbagbo, qui dit avoir cherché la solution à cette situation dans les Écritures saintes de la Bible, sa référence durant ces périodes de troubles qu’elle dit avoir traversées. C’est ainsi qu’elle a fait appel audit avocat et lui a dit : « Maître, votre contrat est terminé ! »
Et c’est comme çà elle dit s’être dégagée de cet avocat que souhaitait vaille que vaille la voir jugée, à l’instar de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, par la Cour pénale internationale (CPI).