L’attaque de Téhini livre des secrets à mesure que les jours passent. Jeune Afrique croit savoir que le cerveau de cette attaque contre une position de l’armée ivoirienne serait un djihadiste burkinabè.
Attaque de Téhini, le djihadiste burkinabè « Hamza » à la manoeuvre (!?)
Une position du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA53) des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) a été attaquée dans la matinée du mardi 19 octobre 2021. Un communiqué laconique du chef d’état-major de l’armée ivoirienne indiquait en effet qu’ « un tireur embusqué a ouvert le feu sur un poste d’observation des FACI situé à un kilomètre au nord-est de Téhini ».
Le général de corps d’armée Lassina Doumbia s’est certes félicité de la vigilance et la bravoure de ses soldats, qui ont pu neutraliser l’assaillant au cours de leur riposte. Mais force est de constater que les ratissages qui s’en sont suivis n’ont pu permettre de mettre le grappin sur des individus liés à cette attaque. De même qu’aucun groupe terroriste n’a pour l’instant revendiqué cette attaque.
À en croire Jeune Afrique, cette attaque pourrait bien être l’oeuvre du groupe djihadiste dirigé par le Burkinabè « Hamza ». Et ce, à l’égard du mode opératoire du ou des assaillants. Ces deniers, non encore identifiés, ont ouvert le feu sur un poste d’observation tenu par des gendarmes et des militaires déployés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme à Téhini, avant de se fondre dans la nature, incognito.
« C’était une attaque-surprise, les hommes n’ont pas pu déterminer le nombre d’assaillants. Mais celui qui a ouvert le feu a été abattu », a confié sous couvert d’anonymat, une source au magazine panafricain. Cette zone frontalière au Burkina Faso est très convoitée, ces derniers mois, par des groupes djihadistes, qui tentent d’y établir un katiba.
Le chercheur Lassina Diarra révélait à propos que « Sidibé Ramzani, c’est cet individu qui chercherait à créer à l’identique une zone des trois frontières comme le Mali, le Burkina et le Niger, c’est-à-dire à la frontière ivoirienne avec le Burkina et le Mali ».
Voici donc une piste que les Forces de défense et de sécurité ivoiriennes pourraient bien exploiter dans leur lutte contre le terrorisme en Côte d’Ivoire.