L’avortement est désormais légalisé au Bénin. À l’issue d’un débat houleux au Parlement, les députés béninois ont adopté la loi N°2021 relative à la modification de la loin N° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé et à la reproduction.
Bénin : L’avortement désormais légalisé
Dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 octobre 2021, les députés du Bénin ont mené un débat houleux autour de la légalisation de l’avortement. Finalement, les parlementaires ont voté la loi. Auparavant, l’interruption volontaire de grossesse était interdite. Désormais, si la femme enceinte le désire, l’avortement peut être pratiqué jusqu’à douze semaines, à condition que la grossesse soit « susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale », précise la nouvelle loi.
À en croire Benjamin Houpkatin, le ministre béninois de la Santé, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse, « cette mesure vient soulager les peines de nombreuses femmes qui, face à la détresse d’une grossesse non désirée, se trouvent obligées de mettre leur vie en jeu par des pratiques d’interruption de grossesse dans des conditions non sécurisées ».
Par ailleurs, il a soutenu que « plusieurs familles continuent de pleurer la perte d’un enfant, d’une épouse, d’une mère partie tragiquement à la suite d’un avortement compliqué. Ces blessures sont irréparables. Pourtant on peut bien éviter ce drame qui se joue sous nos yeux ».
Il faut noter que la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) avait pourtant appelé les députés béninois à voter « non » à la loi autorisant l’avortement, car cette pratique représente un acte inhumain.